
La Bourse de New York a fini en hausse lundi, dans un marché où la bonne surprise sur l'activité dans l'industrie aux Etats-Unis a finalement compensé une petite faiblesse passagère des valeurs financières: le Dow Jones a gagné 0,79% et le Nasdaq 0,20%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 76,71 points à 9.789,44 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,09 points à 2.049,20 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de son côté de 0,65% (6,69 points) à 1.042,88 points.
L'évolution des indices a été très hachée. Après une ouverture timide, les indicateurs économiques leur ont apporté du soutien dans la matinée.
La hausse de l'activité de l'industrie manufacturière américaine s'est accélérée plus nettement que prévu en octobre, selon l'indice des directeurs d'achats publié lundi par l'association professionnelle ISM.
La composante emploi a bondi au-delà de 50 "pour la première depuis plus d'un an", synonyme d'expansion, a souligné Marc Pado, de Cantor Fitegerald, qui rappelle que l'emploi "est probablement l'élément à lui seul qui inquiète le plus le marché".
Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont pour leur part enregistré leur plus forte progression depuis un an en septembre. Le chiffre d'août a toutefois été fortement révisé à la baisse.
Mais le rebond du marché, après une semaine difficile, a été mis à l'épreuve à la mi-journée par un accès de faiblesse des valeurs financières.
Le titre de la banque Citigroup est repassé sous les 4 dollars pour la première fois depuis qu'il avait renoué avec ce seuil en août, a signalé Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors, provoquant une petite alerte chez les investisseurs. Il a finalement lâché 2,44% à 3,99 dollars.
Le marché est plutôt dans une optique négative alors que le S&P 500 avait abandonné 4% sur la semaine passée et que les investisseurs anticipent une certaine correction du marché comme "inévitable" après avoir bondi de 60% en six mois, selon Scott Marcouiller.
Le marché s'est aussi attaché à des propos tenu par un responsable de la banque centrale américaine (Fed) devant des membres de la Chambre des représentants. Jon Greenlee a déclaré que les banques américaines restaient sous la menace de pertes liées aux prêts et que certaines n'avaient pas le capital nécessaire pour y faire face, a rapporté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Les indices ont tout de même finalement terminé à la hausse. L'indice Bix des valeurs bancaires a même engrangé 1,38%.
Bank of America a finalement engrangé 0,34% et JPMorgan Chase 1,94%. Le groupe bancaire US Bancorp (+2,67% à 23,84 dollars), qui a acquis pour plus de 16 milliards de dollars d'actifs de banques en faillite depuis un an, a encore racheté neuf banques vendredi.
Une partie de la baisse de fin de semaine avait aussi été attribuée aux rumeurs sur le groupe de services financiers CIT. Celui-ci a finalement annoncé dimanche qu'il se plaçait sous la protection de la loi sur les faillites (Chapter 11).
Le titre s'est effondré en conséquence de 65,28% à 25 cents. L'opérateur boursier NYSE a annoncé qu'il serait suspendu avant l'ouverture des échanges mardi.
Toutefois, cet acteur incontournable du financement des pme américaines a précisé qu'il allait continuer à poursuivre ses activités de prêts.
Ford n'a pas fléchi pendant la séance. Le titre a bondi de 8,29% à 7,58 dollars. Le groupe a fait état lundi, contre toute attente, d'un bénéfice net de 997 millions de dollars au troisième trimestre 2009, alors que les analystes s'attendaient à une nouvelle perte.
Le marché obligataire s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 3,422% contre 3,392% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,268% contre 4,236%.