Les marchés européens ont rebondi, soutenus en particulier par les statistiques économiques américaines supérieures aux attentes. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier a ainsi positivement surpris quelques heures après l'annonce d'une hausse du même indicateur pour la Chine. Ces bonnes nouvelles sur le plan des perspectives économiques ont bénéficié en priorité aux valeurs cycliques, comme les valeurs minières et celles liées au bâtiment. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,88% à 3639,46 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,58% à 2089,38 points.
A Londres, Royal Bank of Scotland a reconnu aujourd'hui qu'il pourrait être contraint à des cessions plus importantes que prévu initialement par la Commission européenne. Le marché a réagi violemment, sanctionnant le titre qui a plongé de 8,02% à 38,56 pence dans l'après-midi. L'affaire concerne l'accord passé entre la banque et Bruxelles concernant les aides publiques reçues l'an dernier. L'établissement pourrait devoir se séparer de ses branches d'assurance Churchill, Green Flag et Direct Line, et d'une partie de sa branche d'investissements. Il pourrait également être contraint de céder sa banque de détail aux Etats-Unis.
A Paris, Pernod Ricard a gagné 1,85% à 57,84 euros, alors que le groupe vise pour l'exercice 2009/2010 une croissance interne du résultat opérationnel courant située entre +1% et +3%, avec un renforcement des investissements publi-promotionnels sur les marques stratégiques. « Même si l'ENVIRONNEMENT économique général reste difficile, notamment en Europe, des premiers signes d'amélioration apparaissent sur certains marchés », a déclaré le numéro deux mondial des vins et spiritueux dans un communiqué publié avant la tenue d'une assemblée générale mixte.
Altran a progressé de 5,17% à 3,46 euros, après avoir ouvert dans le rouge. Le spécialiste du conseil en hautes technologies a dévoilé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes et réaffirmé sa prévision d'une progression de la marge d'exploitation du second semestre 2009 par rapport à celle du premier semestre 2009. Sur cette période, elle a chuté à 1,2% du chiffre d'affaires contre 7,1% un an plus tôt. Pour autant, Altran a souligné que la visibilité restait faible à court terme.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice d'activité dans le secteur manufacturier a été confirmé à 50,7 pour le mois d'octobre par le bureau d'études Markit. Calculé sur la base d'une enquête réalisée auprès des directeurs d'achat, il s'agit de son meilleur résultat depuis 18 mois. Les économistes s'attendaient également à ce que l'indice flash soit confirmé.
L'indice ISM manufacturier est ressorti à 55,7 au mois d'octobre après 50,9 en août, à un plus haut depuis avril 2006. Les économistes tablaient sur une hausse plus modeste, à 53,0.
Les dépenses de construction ont connu une hausse de 0,8% au mois de septembre aux Etats-Unis, là où les analystes attendaient une baisse de 0,20%. En août, les dépenses de construction avaient reculé de 0,1% (chiffre révisé de +0,8%).
Les promesses de vente dans l'immobilier ont bondi de 6,1% au mois de septembre aux Etats-Unis, alors que les analystes attendaient un chiffre inchangé. Au mois d'août, les promesses de vente avaient progressé de 6,4%.
A la clôture, l'euro cote 1,4825 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.