La Bourse de Paris a terminé en net repli mercredi cédant 2,14% dans un marché tiré à la baisse par des prises de bénéfices et anxieux avant la publication jeudi du PIB américain pour le troisième trimestre.
A la clôture l'indicateur vedette abandonnait 80,17 points et se fixait à 3.663,78 points, sa 5e séance de baisse consécutive. Près de 4 milliards d'euros ont été échangés pendant la séance.
A Londres et Francfort les indices ont également chuté: le Foostie a perdu 2,43% et le Dax 2,46%. L'indice Eurostoxx 50 a fléchi de 1,87% .
"Le marché parisien est certes pénalisé par le repli de Wall Street mais plus largement il s'agit d'une correction technique après le rebond enregistré depuis cet été et ce mouvement est d'autant plus significatif qu'il s'inscrit dans un contexte d'anxiété avant la publication jeudi du PIB américain pour le troisième trimestre", a indiqué Yves Marçais vendeur actions chez Global Equities.
Pour preuve, ajoute-t-il "de nombreux gérants américains ont pris leurs bénéfices sur leurs actifs en euro tirant le marché vers le bas et se sont repositionnés sur le dollar".
Les analystes prévoient un PIB en hausse de 3,2% au troisième trimestre outre-atlantique mais certains commencent à considérer cet objectif comme trop ambitieux. D'autres anticipent d'ores et déjà un recul du marché même si le PIB est conforme aux attentes car il est déjà intégré dans les cours.
Outre cette anxiété, le marché a été ponctuellement déprimé par deux indicateurs américains décevants: ventes de logements neufs qui ont chuté de manière inattendue en septembre, mettant fin à cinq mois consécutifs de hausse et hausse des stocks de brut et d'essence au cours de la semaine qui vient de s'écouler aux Etats-Unis.
Les valeurs cycliques et les bancaires qui avaient fortement profité de la hausse de cet été ont été pénalisés mercredi. Rhodia, titre très volatil, a lâché 10,29% à 9,85 euros. Eramet perd 9,53% à 218,35 euros. Le groupe a été affecté par une nouvelle chute de ses ventes au troisième trimestre et n'a pas profité d'un relèvement de ses prévisions opérationnelles pour le second semestre.
Les valeurs automobiles ont souffert notamment Renault -7,08% à 30,07 euros, Peugeot a réussi à réduire ses pertes terminant en repli de 1,93 % à 21,88 euros. En revanche les équipementiers comme Faurecia ont chuté de 8,64% à 13,33 euros et Michelin -5,92% à 50,25 euros.
Seules quelques valeurs étaient en hausse dont Eurotunnel +0,30% à 6,77 euros qui normalise sa situation financière et Sanofi-Aventis +0,23% à 52,15 euros.