Les marchés actions reculent nettement à la mi-séance, les investisseurs sanctionnant des résultats décevants. Wall Street et l'Asie pèse également. Les sanctions sont particulièrement sévères après la hausse récente des indices. L'équipementier télécoms Ericsson chute ainsi de 8% après avoir publié des résultats décevants. A Paris, Pernod Ricard échappe à la baisse grâce à un repli des ventes moins prononcé que prévu. En revanche, Gemalto chute de 10% car les siennes n'ont pas été à la hauteur. Vers 12h00, l'indice CAC 40 cède 1,54% à 3813,57 pts et le FTSE Eurotop 100 1,50% à 2145,61 pts.
En Suisse, Novartis est stable à 52,45 francs suisses grâce à une publication solide. Le laboratoire bâlois a publié des résultats trimestriels globalement en ligne avec les attentes et a relevé ses objectifs annuels à la faveur du succès de ses nouveaux produits. Novartis prévoit un chiffre d'affaires net en hausse d'un pourcentage à un chiffre dans le haut de la fourchette en monnaie locale et une croissance à deux chiffres en monnaie locale également pour les ventes dans la pharma.
A Paris, Pernod Ricard gagne 2,29% à 57,28 euros, après avoir annoncé une baisse de son chiffre d'affaires moins importantes qu'attendu au premier trimestre de son exercice 2009-2010. Le numéro deux mondial des vins et spiritueux derrière le britannique Diageo a enregistré des ventes de 1,646 milliards d'euros, contre 1,644 milliards attendus par les analystes interrogés par Reuters. En données organiques, la baisse a atteint 4%, légèrement inférieure aux -4,7% anticipés par le consensus.
Pour sa part, Gemalto (- 10,25% à 29,85 euros) affiche la plus forte baisse du marché SRD ; les investisseurs ont été désagréablement surpris par la faiblesse de l'activité au troisième trimestre. Cette publication est d'autant plus mal accueillie que le spécialiste des cartes à puce a bien résisté à la crise économique au premier semestre. Ce qui permet encore à l'action de progresser de plus de 60% depuis le 1er janvier malgré la chute de ce matin. Manifestant sa déception, Natixis a abaissé sa recommandation d'Acheter à Renforcer.
Les chiffres macroéconomiques
L'indicateur du climat des affaires en France a progressé à 89 au mois d'octobre contre un chiffre de 86 au mois de septembre. Les analystes anticipaient une progression plus faible de cet indicateur, à 87.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30 et l'indice des indicateurs avancés pour le mois de septembre à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4973 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.