Les marchés européens ont fini en nette baisse. Après leur récent rally, des résultats mitigés ne sont plus suffisants pour les investisseurs et les déceptions sont sévèrement sanctionnées. En Europe, l'équipementier télécoms Ericsson fait ainsi partie des victimes du jour. A Paris, Pernod Ricard a échappé à la baisse grâce à un repli des ventes moins prononcé que prévu. En revanche, Gemalto a chuté de plus de 10% car les siennes n'ont pas été à la hauteur. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse 1,35% à 3820,85 points et le FTSE Eurotop 100 en repli de 0,96% à 2157,36 points.
Les équipementiers télécoms connaissent une passe difficile. Une semaine après la première perte de Nokia en dix ans, en raison des difficultés rencontrées par son activité d'infrastructure mobile, c'est au tour du numéro un mondial dans ce domaine, Ericsson, de décevoir. Ni les résultats, ni le chiffre d'affaires n'ont été à la hauteur au troisième trimestre. Comme le finlandais, le suédois est lourdement sanctionné et voit son action chuter de 6,62% à 69,10 couronnes suédoises.
A Paris, Pernod Ricard a gagné 2,32% à 57,30 euros, après avoir annoncé une baisse de son chiffre d'affaires moins importantes qu'attendu au premier trimestre de son exercice 2009-2010. Le numéro deux mondial des vins et spiritueux derrière le britannique Diageo a enregistré des ventes de 1,646 milliards d'euros, contre 1,644 milliards attendus par les analystes interrogés par Reuters. En données organiques, la baisse a atteint 4%, légèrement inférieure aux -4,7% anticipés par le consensus.
Pour sa part, Gemalto (- 10,78% à 29,675 euros) a affiché la plus forte baisse du marché SRD ; les investisseurs ont été désagréablement surpris par la faiblesse de l'activité au troisième trimestre. Cette publication est d'autant plus mal accueillie que le spécialiste des cartes à puce a bien résisté à la crise économique au premier semestre. Ce qui permet encore à l'action de progresser de plus de 60% depuis le 1er janvier malgré la chute de ce matin. Manifestant sa déception, Natixis a abaissé sa recommandation d'Acheter à Renforcer.
Les chiffres macroéconomiques
L'indicateur du climat des affaires en France a progressé à 89 au mois d'octobre contre un chiffre de 86 au mois de septembre. Les analystes anticipaient une progression plus faible de cet indicateur, à 87.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage comptabilisées la semaine dernière ont progressé plus qu'attendu. Le département du travail a enregistré 531 000 nouvelles demandes, contre 520 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 514 000. Les économistes de Wall Street tablaient sur une légère hausse à 515 000.
L'indice des indicateurs avancés américains au sens du Conference Board a progressé de 1% au mois de septembre. L'augmentation du mois d'août a été révisée à la baisse à 0,4% contre +0,6% en première estimation. Pour le mois de septembre, les économistes attendaient une hausse de 0,8%. Cette indice, réputé anticiper l'évolution de l'économie aux Etats-Unis à un HORIZON de six à neuf mois, a atteint en septembre son meilleur niveau depuis octobre 2007.
A la clôture, l'euro cote 1,4998 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.