Les marchés européens s'apprêtent à rebondir, encouragés par la bonne performance de Wall Street en seconde partie de séance. A Paris, les investisseurs continueront à réagir aux chiffres d'activité des sociétés pour le troisième trimestre. Danone, le groupe de communication Havas et le fabricant de matériaux de construction Saint-Gobain ont notamment dévoilé les leurs. Cette journée est également chargée sur le plan économique, avec l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour octobre et les ventes de logements anciens aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'une petite mèche de 40 points qui vient au contact de la moyenne mobile courte et du seuil psychologique des 3800 points. Le marché parisien a ouvert en forte baisse dans le sillage de Wall Street et des marchés asiatiques mais il n'a pas enfoncé sa zone de support au terme d'une séance morne et peu volatile. Les 2 derniers chandeliers japonais montrent le manque d'intérêt soudain des investisseurs pour la Bourse de Paris. Rappelons que depuis le 13 juillet, l'indice s'est apprécié de plus de 30%. Pour les heures qui viennent DayByDay maintient son avis positif au-dessus de 3800 points. Attention, la rupture de ce seuil provoquerait une correction dont le premier objectif est 3730 points.
Les valeurs à suivre
DANONE
Danone a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 3,78 milliards d'euros et une croissance organique de 4,1%. Cette croissance se décompose en un effet volume de +7,1 % et un effet valeur de -3,0 %. Le groupe d'agroalimentaire a souligné l'accélération de la croissance des volumes au troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes se sont élevées à 11,3 milliards d'euros et la croissance organique à 2,4%. Cette progression se décompose en un effet volume de +3,9 % et un effet valeur de -1,5 %.
HAVAS
Havas a réalisé au troisième trimestre un revenu de 326 millions d'euros et une croissance organique de -9,3%. Le consensus Reuters était de -5,5%. Le groupe de communication souligne qu'elle marque une amélioration par rapport au deuxième trimestre : -9,8%. Sur 9 mois, le revenu a atteint 1,026 milliard d'euros et la croissance organique -9,2%. Havas a précisé que, malgré cette baisse, le résultat net part du groupe des neuf premiers mois 2009 restait stable par rapport à la même période 2008, en excluant la plus-value exceptionnelle.
INGENICO
Dans le cadre de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, Ingenico a annoncé qu'il tablait désormais sur des résultats 2009 dans le bas de sa fourchette d'objectifs. Le spécialiste des transactions sécurisées table sur un repli de son chiffre d'affaires annuel compris entre 6% à 8% par rapport au chiffre d'affaires pro‐forma de 780 millions d'euros en 2008. Il anticipait auparavant une baisse située entre 4% et 8%. Dans ces conditions, la marge opérationnelle ajustée est attendue entre 11% et 12%.
SAINT-GOBAIN
Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe Saint-Gobain sur les 9 premiers mois de 2009 s'élève à 28,435 milliards d'euros, en recul de 15% à structure réelle et de 14,5% à structure et taux de change comparables. Sur le seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires consolidé est de 9,720 milliards d'euros, en repli de 13,9%. La croissance interne ressort à -12,7% (dont +0,2% en prix et -12,9% en volumes), après -15,9% au deuxième trimestre et -14,9% au premier.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Consommation des ménages pour le mois de septembre / FRANCE
10h00
Indice IFO du climat des affaires pour le mois d'octobre / ALLEMAGNE
10h00
Estimations rapides des indices des directeurs d'achat dans l'industrie et les services pour le mois d'octobre / ZONE EURO
11h00
Commandes à l'industrie pour le mois d'août / ZONE EURO
16h00
Ventes de logements anciens pour le mois de septembre / ETATS-UNIS
16h00
Indices des prix FHFA pour le mois d'août / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,50 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en nette baisse. Après leur récent rally, des résultats mitigés ne sont plus suffisants pour les investisseurs et les déceptions sont sévèrement sanctionnées. En Europe, l'équipementier télécoms Ericsson fait ainsi partie des victimes du jour. A Paris, Pernod Ricard a échappé à la baisse grâce à un repli des ventes moins prononcé que prévu. En revanche, Gemalto a chuté de plus de 10% car les siennes n'ont pas été à la hauteur. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse 1,35% à 3820,85 points et le FTSE Eurotop 100 en repli de 0,96% à 2157,36 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en nette hausse, soutenus par les valeurs du secteur financier. Les investisseurs ont accueilli avec soulagement les résultats biens supérieurs aux attentes dévoilés par l'assureur Travelers. Les publications solides de McDonalds et 3M, deux valeurs phares de l'indice Dow Dones, ont également contribué à soutenir la tendance.Par ailleurs la hausse supérieure au consensus des indicateurs avancés du Conference Board a contrebalancé la hausse des inscriptions au chômage. Le Dow Jones a gagné 1,33% à 10081,31 points et le Nasdaq 0,68% à 2165,29 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
New Business Net : Le new business net correspond au budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des pertes de budgets.
Le new business net est utilisé comme un indice de l'efficacité du développement de la clientèle et des efforts pour conserver les clients. Le new business net n'est pas un indicateur précis des revenus futurs. En outre, les méthodes pour déterminer les pertes et gains peuvent différer selon les groupes publicitaires.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.