Les indices actions européens sont attendus à proximité de l'équilibre après les séances négatives de New York et Tokyo. En l'absence d'indicateur économique d'importance, les investisseurs focaliseront leur attention sur la salve de résultats d'entreprises publiés aujourd'hui en Europe et aux Etats-Unis. Fiat, Boeing, Morgan Stanley, Ebay et Wells Fargo dévoileront notamment des chiffres au marché. Ce matin, Peugeot a publié un chiffre d'affaires trimestriel en repli moins marqué qu'attendu tandis qu'Atos a annoncé le lancement d'une Océane de 250 millions d'euros maximum.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un corps noir de 32 points qui vient clôturer la séance au contact de l'ancien plus haut annuel situé à 3856 points. Le marché parisien a ouvert en fanfare mais n'est pas parvenu à se maintenir au-dessus du cap des 3900 points : ce glissement peut être interprété comme un retour de confirmation haussier vers une ancienne zone de résistance. Le marché doit la tester maintenant avant de la valider comme un support. La configuration reste positive pour le CAC 40 encore porté par sa moyenne mobile courte et le courant ascendant. Pour les heures qui viennent, nous maintenons notre biais positif avec pour prochain objectif 3927 points.
Les valeurs à suivre
ATOS ORIGIN
Atos Origin a annoncé le lancement d'une émission d'oceane à échéance 1er janvier 2016 d'un montant maximum d'environ 250 millions d'euros afin de répondre à ses besoins généraux de financement. Cette opération permettra notamment au groupe de financer des opérations de croissance externe, de diversifier ses sources de financement et d'allonger la maturité de sa dette dont les premières échéances significatives n'interviennent pas avant mai 2011, a indiqué la SSII.
CARBONE LORRAINE
Au cours du troisième trimestre 2009, Carbone Lorraine a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 137 millions d'euros, en baisse de 16 % en valeurs historiques et de 21 % à périmètre et changes constants. "Si les marchés industriels les plus traditionnels restent très ralentis, certains signes d'amélioration sont désormais manifestes dans l'électronique et sur certains marchés de la Protection Electrique", a souligné le groupe. Sur 9 mois, le chiffre d'affaires s'est élevé à 440 millions d'euros, en baisse de 9 % en valeurs historiques et de 16 % à périmètre et changes constants.
KINDY
Kindy a publié une perte nette de 3,65 millions d'euros au titre de l'exercice 2008-2009. Ce chiffre se compare à un résultat négatif de 8,31 millions d'euros sur l'exercice précédent. Le résultat net des activités poursuivies ressort quant à lui à - 0,4 million d'euros contre - 1,8 million d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires du groupe a de son côté reculé de 52,55 millions d'euros à 48,15 millions d'euros. Kindy vise un résultat net consolidé à l'équilibre en 2009-2010.
PPR
PPR a publié un chiffre d'affaires de 4,6 milliards d'euros au troisième trimestre, en repli de 8,0% à périmètre et taux de change comparables et de 7,6% en réel, par rapport à la même période en 2008. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes sont ressorties à 13,8 milliards d'euros, en baisse de 6,6% à périmètre et taux de change comparables et de 5,0% en réel par rapport à la même période l'an passé.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance des statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h puis du livre Beige sur l'état de santé de l'économie à 20h.
Hier à Paris
Les places européennes ont terminé la séance en territoire négatif sur fond de prises de bénéfices. Les statistiques économiques mitigées publiées aux Etats-Unis ont suscité une attitude prudente en Europe, après un bref passage dans le vert en début d'après midi. A Paris, le secteur des matériaux de construction a été attaqué, avec de fortes baisses pour Saint-Gobain et Lafarge. Le secteur bancaire a également fait l'objet d'une correction après l'envolée de ces derniers jours. A la clôture, le CAC 40 reculait de 0,54% à 3 871,45 points et l'Eurotop 100 cédait 0,39% à 2 167,03 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont marqué le pas. Les résultats trimestriels supérieurs aux attentes d'Apple, Texas Instrument, Caterpillar, Pfizer ou Dupont ont été contrebalancés par la publication d'indicateurs économiques mitigés. Les permis de construire et mises en chantier ont en effet progressé moins que prévu au mois de septembre tandis que l'indice des prix à la production ont accusé un repli inattendu. Le Dow Jones a terminé sur la séance sur une perte de 0,50% à 10041,48 points. Le nasdaq composite a cédé de son côté 0,59% à 2163,47 points malgré la performance historique d'Apple.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.