Les indices actions européens ont finalement clôturé dans le vert, soutenus par les solides performances dévoilées par les banques américaines Morgan Stanley et Wells Fargo. Signe de ce regain d'optimisme, l'euro est reparti à la hausse, franchissant la barre des 1,50 dollar pour la première fois depuis 14 mois. Conséquence, le prix baril de brut s'approche des 80 dollars à New York. La progression des cours est facilitée par la baisse marquée des stocks d'essence aux Etats-Unis. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,05% à 3873,22 points. L'Eurotop 100 s'est adjugé 0,51% à 2178,18 points.
A Francfort, Deutsche Bank a perdu 2,29% à 53,79 euros malgré l'annonce, une semaine avant la publication officielle de ses résultats, d'un bond de son bénéfice net à la faveur d'un crédit d'impôt. La banque allemande a indiqué que son bénéfice net devrait atteindre 1,4 milliard d'euros au troisième trimestre, soit une forte hausse par rapport aux 414 millions d'euros enregistrés l'année dernière. Un tel chiffre est largement supérieur aux attentes du marché, qui table sur 755 millions selon le consensus Thomson Reuters. Selon les analystes, c'est le détail des comptes de la banque qui inquiéterait les investisseurs. Ces derniers craindraient que les performances de Deutsche Bank dans la banque d'investissement ne soient pas à la hauteur de leurs espérances, notamment en comparaison avec les grands établissements américains.
A la Bourse de Paris, STMicroelectronics (- 5,30% à 6,239 euros) a signé la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le fabricant de semi-conducteurs a dévoilé une perte nette, la septième consécutive, supérieure aux attentes au troisième trimestre, mais aussi un chiffre d'affaires plus élevé que prévu. Cette bonne surprise au niveau de l'activité était déjà anticipée par les investisseurs après notamment la bonne performance de Texas Instruments, son comparable américain. Par ailleurs, les analystes reprochent à la société de ne pas assez réduire ses dépenses opérationnelles.
A contrario, Natixis a bondi de 11,39% à 4,40 euros, soutenu par Credit Suisse. Le broker a intégré Natixis à la liste de ses valeurs préférées avec un objectif de cours relevé de 5,7 euros contre 4,2 euros auparavant. Credit Suisse pense que la valeur cachée de Natixis pourrait engendrer une forte hausse des résultats. Il estime que cette valeur cachée est comprise entre 5 et 12 milliards d'euros. Le bureau d'études pense par ailleurs qu'après avoir rétabli la confiance au deuxième trimestre, les résultats du troisième trimestre de Natixis devraient afficher un retour aux bénéfices.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis la semaine dernière, les stocks de brut ont progressé de 1,3 million de barils alors que les économistes attendaient une hausse de 1,8 million de barils. En revanche, les stocks d'essence se sont repliés de 2,3 millions de barils, contre un consensus de - 1 million de baril. Enfin, les stocks de distillats, qui incluent le fioul domestique, ont reculé de 800 000 barils contre un consensus de -1,3 million de barils.
Les investisseurs prendront connaissance du livre Beige sur l'état de santé de l'économie à 20h.
A 17h30, l'euro cote 1,4986 dollar après avoir franchi la barre des 1,50 dollar pour la première fois depuis 14 mois.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.