Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des marchés actions à Wall Street après la publication des résultats décevants de General Electric et Bank of America. General Electric accuse une baisse de 42% de ses bénéfices sur un an et une chute de 20% de son chiffre d'affaires. Bank of America a fait état d'une perte d'un milliard de dollars. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 0,40% à 1 741,50 points et de 0,59% à 1 083,40 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en faible hausse hier, enregistrant de nouveaux plus hauts d'un an. Malgré un début de séance difficile, les valeurs de l'énergie ont été entourées. Cette tendance a permis de compenser le repli des valeurs du secteur bancaire. Les résultats de Goldman Sachs et Citigroup, même s'ils étaient supérieurs au consensus officiel, ont été accueillis fraîchement par les investisseurs. A la clôture, le Dow Jones avançait de 0,47% à 10 062,94 points tandis que le Nasdaq grappillait 0,05% à 2 173,29 points.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle a progressé de 0,7% au mois de septembre après +1,2% au mois d'août, chiffre révisé de +0,8%. Les analystes attendaient en moyenne une hausse de seulement 0,2%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 15h55 de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois d'octobre.
Les valeurs à suivre
AMD
Advanced Micro Devices a fait état d'une perte trimestrielle de 128 millions de dollars, ou 18 cents par action, à comparer à une perte nette de 134 millions (22 cents/action) un an plus tôt; Le chiffre d'affaires a reculé de 21,3% à 1,4 milliard de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un perte nette par action de 42 cents et un chiffre d'affaires de 1,26 milliard de dollars. Le numéro deux mondial des processeurs pour ordinateurs individuels derrière Intel a bénéficié du redressement progressif de ses ventes.
BANK OF AMERICA
Bank of America a publié une perte nette de 1 milliard de dollars au titre du troisième trimestre 2009. Rapporté au nombre d'actions, la perte ressort à 26 cents. Ce chiffre se compare à un bénéfice de 1,18 milliard de dollars, soit 15 cents par action, l'année dernière sur la même période. Cette perte est toutefois inférieure aux anticipations des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 21 cents par action. Le produit net bancaire affiche en revanche une hausse de 32% sur un an, à 26,4 milliards de dollars, en dessous du consensus, qui s'établissait à 27,61 milliards de dollars.
GENERAL ELECTRIC
General Electric a publié au troisième trimestre un bénéfice par action de 2,49 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), soit 23 cents par action, contre 4,31 milliards ou 43 cents par action, lors de la même période un an plus tôt. Le chiffre d'affaires trimestriel du plus grand conglomérat américain a plongé de 20% à 37,8 milliards de dollars, alors que les analystes anticipaient en moyenne un chiffre d'affaires de 39,5 milliards. Le groupe a été confronté à la baisse de la demande pour les gros équipements.
Google a publié un bénéfice en hausse de 27% à 1,638 milliard de dollars au troisième trimestre. Rapporté au nombre d'actions, le résultat ressort à 5,13 dollar. L'an passé, le groupe avait connu un bénéfice de 1,29 milliard de dollars, soit 4,06 dollars par action. Hors exceptionnels, le bénéfice par action s'établit à 5,89 dollars ; mieux que prévu par les analystes, qui attendaient 5,42 dollars. Le chiffre d'affaires brut est ressorti à 5,94 milliards de dollars, en hausse de 7% par rapport à la même période en 2008.
HALLIBURTON
Halliburton a publié vendredi des résultats légèrement supérieurs aux attentes malgré une chute de son bénéfice net. Le géant américain des services pétroliers a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net de 262 millions de dollars, ou 29 cents par action, contre 672 millions, ou 74 cents par action un an plus tôt. Hors charges de restructuration, le BPA ressort à 31 cents. Le chiffre d'affaires du groupe de services pétroliers a reculé de 26% à 3,59 milliards de dollars. Les analystes de Wall Street tablaient en moyenne sur un BPA de 26 cents et sur un chiffre d'affaires de 3,43 milliards.
IBM
IBM a publié jeudi soir des résultats trimestriels nettement supérieurs aux attentes et a relevé ses prévisions annuelles malgré le repli de ses ventes. Au troisième trimestre, le géant de l'informatique a réalisé un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars, ou 2,40 dollars par action contre 2,8 milliards, ou 2,04 dollars par action un an plus tôt. Les analystes attendaient en moyenne un BPA de 2,38 dollars. Le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 23,566 milliards de dollars (-5% hors variations de taux de change). Le marché attendait toutefois un peu moins : 23,4 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.