Les marchés actions américains ont clôturé en faible hausse hier, enregistrant de nouveaux plus hauts d'un an. Malgré un début de séance difficile, les valeurs de l'énergie ont été entourées. Cette tendance a permis de compenser le repli des valeurs du secteur bancaire. Les résultats de Goldman Sachs et Citigroup, même s'ils étaient supérieurs au consensus officiel, ont été accueillis fraîchement par les investisseurs. A la clôture, le Dow Jones avançait de 0,47% à 10 062,94 points tandis que le Nasdaq grappillait 0,05% à 2 173,29 points.
La banque américaine Goldman Sachs a publié un résultat net de 3,03 milliards de dollars au titre du troisième trimestre, soit 5,25 dollars par action. Ces résultats, supérieurs au consensus (le marché attendait un bénéfice par action de 4,24 dollars), ont toutefois déçu les investisseurs, qui ont sanctionné le titre. Le cours s'est ainsi replié de 1,90% à 188,63 dollars. L'année dernière, le groupe bancaire avait publié un bénéfice net de 810 millions de dollars, soit 1,81 dollar par action.
Les chiffres macro-économiques du jour
L'indice Philly Fed, qui mesure l'activité industrielle dans la région de Philadelphie, est ressorti à 11,5 au mois d'octobre contre 14,1 en septembre. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 12,0.
L'indice manufacturier de la Fed de New York a atteint 34,57 au mois d'octobre contre 18,88 en septembre, au plus haut depuis le mois de mai 2004. Les analystes attendaient un chiffre de 18,00.
Les prix de détail ont progressé de 0,2% aux Etats-Unis au mois de septembre, conformément aux attentes des analystes. Hors alimentation et énergie, cette hausse s'est élevée à 0,2% contre + 0,1% attendu par le marché.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont ressorties à 514 000 sur la semaine du 10 octobre contre 524 000 la semaine précédente. Le consensus s'élevait à 520 000.
La semaine dernière, les stocks de brut ont progressé de 400 000 barils contre un consensus de 700 000 barils. En outre, les stocks d'essence ont reculé de 5,2 millions de barils alors que les économistes tablaient sur une hausse de 800 000 barils. Enfin, les stocks de distillats (dont le fioul domestique) ont reculé de 1,1 million de barils contre un consensus de -100 000 barils.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
CITIGROUP
Citigroup a dégagé un bénéfice de 101 millions de dollars au titre du troisième trimestre. Le résultat par action affiche toutefois une perte nette de 27 cents en raison de l'impact de l'offre publique d'échange lancée sur des titres préférentiels. Cette opération a pesé sur le bpa à hauteur de 18 cents. Après comptabilisation de cet impact, les comptes de Citigroup ressortent en perte nette de 3,2 milliards de dollars. Le produit net bancaire est ressorti à 20,4 milliards de dollars contre 16,25 milliards sur la même période l'année précédente.
GOLDMAN SACHS
La banque américaine Goldman Sachs a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à sa performance dans le trading obligataire. Au troisième trimestre, le bénéfice net s'est élevé à 3,03 milliards de dollars, soit 5,25 dollars par action, contre 810 millions de dollars, ou 1,81 dollar, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 4,24 dollars par action. Le produit net bancaire a atteint 12,37 milliards de dollars, à comparer avec 6 milliards de dollars, un an plus tôt.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.