Wall Street est attendu en baisse à l'ouverture après avoir connu une forte hausse hier. L'indice Dow Jones avait alors dépassé les 10 000 points, dopé par les résultats de JPMorgan et Intel. Aujourd'hui, la tendance devrait s'inverser sur fond de prises de bénéfices. Les investisseurs semblent par ailleurs déçus des résultats de Goldman Sachs et de Citigroup, qui ont toutefois battu le consensus. Peu avant l'ouverture de Wall Street, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 0,47% à 1 739,50 points et de 0,50% à 1 082,30 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices américains ont clôturé sur une hausse solide la séance de mercredi. Les investisseurs ont été rassurés par les résultats du géant de l'informatique Intel et du groupe bancaire JPMorgan Chase, qui sont ressortis largement supérieurs aux attentes. Sur le marché des changes, le dollar se traite à ses cours les plus bas depuis 14 mois face à la monnaie européenne. A la clôture, le Dow Jones avançait de 1,47% à 10 015,86 points et le Dow Jones s'accordait 1,75% à 1 092,02 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York a atteint 34,57 au mois d'octobre contre 18,88 en septembre, au plus haut depuis le mois de mai 2004. Les analystes attendaient un chiffre de 18,00.
Les prix de détail ont progressé de 0,2% aux Etats-Unis au mois de septembre, conformément aux attentes des analystes. Hors alimentation et énergie, cette hausse s'est élevée à 0,2% contre + 0,1% attendu par le marché.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont ressorties à 514 000 sur la semaine du 10 octobre contre 524 000 la semaine précédente. Le consensus s'élevait à 520 000.
L'Indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'octobre sera publié à 16h.
A 16h30, les investisseurs ont rendez-vous avec les statistiques pétrolières hebdomadaires des USA.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup a dégagé un bénéfice de 101 millions de dollars au titre du troisième trimestre. Le résultat par action affiche toutefois une perte nette de 27 cents en raison de l'impact de l'offre publique d'échange lancée sur des titres préférentiels. Cette opération a pesé sur le bpa à hauteur de 18 cents. Après comptabilisation de cet impact, les comptes de Citigroup ressortent en perte nette de 3,2 milliards de dollars. Le produit net bancaire est ressorti à 20,4 milliards de dollars contre 16,25 milliards sur la même période l'année précédente.
GOLDMAN SACHS
La banque américaine Goldman Sachs a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à sa performance dans le trading obligataire. Au troisième trimestre, le bénéfice net s'est élevé à 3,03 milliards de dollars, soit 5,25 dollars par action, contre 810 millions de dollars, ou 1,81 dollar, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 4,24 dollars par action. Le produit net bancaire a atteint 12,37 milliards de dollars, à comparer avec 6 milliards de dollars, un an plus tôt.
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LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.