Les marchés européens progressent légèrement à la mi-séance dans le sillage de Wall Street où le Dow Jones a clôturé au-dessus des 10000 points pour la première fois depuis un an. En Europe, le groupe pharmaceutique Roche se replie malgré des ventes supérieures aux attentes. A Paris, les investisseurs plébiscitent les chiffres d'activité du groupe de spiritueux Remy Cointreau au deuxième trimestre. En revanche, M6 est pénalisé par la dégradation de Morgan Stanley à Pondération en ligne. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 0,08% à 3885,88 points et le FTSE Eurotop 100 0,48% à 2162,07 points.
En Suisse, Roche cède 1,03% à 172,70 francs suisses malgré la publication d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et le relèvement de ses perspectives annuelles. Ignorant les avis positifs formulés par les brokers, les investisseurs prennent une partie de leurs bénéfices sur une valeur qui affiche pourtant un parcours boursier modeste (+4,6% en un an) comparé à des valeurs plus cycliques (+36% en un an pour le chimiste suisse Syngeta). Le marché regrette peut-être que le principal facteur de soutien soit le Tamiflu, dont les ventes sont aussi volatiles qu'un virus grippal dans l'atmosphère.
A Paris, Remy Cointreau bondit de 8,08% à 34,62 euros, après avoir largement amélioré son activité au deuxième trimestre. La dynamique commerciale du groupe de spiritueux s'est en effet accélérée sur cette période, avec une progression de 4,2% de l'activité en données publiées. Le chiffre d'affaires a atteint 362,7 millions d'euros au premier semestre, contre 365,2 millions un an plutôt, limitant ainsi le recul à -0,7% en données publiées.
Un vent favorable continue d'alimenter le cours de Vernet (+4,11% à 7,10 euros). Depuis le début de l'année, le titre a grimpé de 87%, soutenu par la promesse d'un avenir meilleur. Le fabricant d'éoliennes anticipe en effet une forte croissance de son activité dès 2009, associée à un retour progressif de la rentabilité sur 2010 et 2011. Dans ce contexte, la perte de 5,5 millions d'euros réalisée au premier semestre, contre 2,1 million un an plus tôt, n'inquiète pas les investisseurs. Pour Vergnet, la phase massive d'investissement est terminé : il est temps d'en recueillir les fruits.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est élevé à -0,3% en septembre 2009, contre -0,2% en août, a confirmé Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes. Un an auparavant, il était de 3,6%. Les prix à la consommation étaient stables en septembre par rapport à août.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage, l'indice des prix à la consommation pour le mois de septembre et l'indice manufacturier de la Fed de New-York pour le mois d'octobre à 14h30.
L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'octobre sera dévoilé à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires, 30 minutes plus tard.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4916 face au billet après avoir franchi
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.