Les marchés européens ont marqué une pause. Après le bon accueil réservé hier aux résultats d'Intel et de JPMorgan, les investisseurs ont accueilli froidement la performance pourtant supérieure aux attentes de Citigroup et Goldman Sachs. A Paris, Vivendi a reculé sur fond de crainte d'un relèvement de son offre sur l'opérateur télécoms brésilien GVT. En revanche, les investisseurs ont plébiscité les chiffres d'activité de Remy Cointreau au deuxième trimestre. L'indice CAC 40 a grappillé 0,03% à 3883,83 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 s'est octroyé 0,16% à 2155,02 points.
En Suisse, Roche a cédé 3,15% à 169 francs suisses malgré la publication d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et le relèvement de ses perspectives annuelles. Ignorant les avis positifs formulés par les brokers, les investisseurs prennent une partie de leurs bénéfices sur une valeur qui affiche pourtant un parcours boursier modeste (+4,6% en un an) comparé à des valeurs plus cycliques (+36% en un an pour le chimiste suisse Syngeta). Le marché regrette peut-être que le principal facteur de soutien soit le Tamiflu, dont les ventes sont aussi volatiles qu'un virus grippal dans l'atmosphère.
A Paris, Vivendi (- 1,80% à 21,24 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, les investisseurs craignant un relèvement de son offre sur l'opérateur brésilien, GVT. Ces angoisses boursières trouvent leur origine dans une information de Bloomberg selon laquelle son conseil d'administration, qui s'est réuni hier, aurait repoussé sa décision sur la cession des 20% dans NBC Universal pour se concentrer sur le dossier brésilien. Après la contre offre de la filiale brésilienne de Telefonica, Telesp, les analystes jugeaient pourtant peu probable une contre-attaque Français.
Sur le marché SRD, Remy Cointreau a bondi de 8,52% à 34,40 euros, après avoir largement amélioré son activité au deuxième trimestre. La dynamique commerciale du groupe de spiritueux s'est en effet accélérée sur cette période, avec une progression de 4,2% de l'activité en données publiées. Le chiffre d'affaires a atteint 362,7 millions d'euros au premier semestre, contre 365,2 millions un an plutôt, limitant ainsi le recul à -0,7% en données publiées.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est élevé à -0,3% en septembre 2009, contre -0,2% en août, a confirmé Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes. Un an auparavant, il était de 3,6%. Les prix à la consommation étaient stables en septembre par rapport à août.
L'indice Philly Fed, qui mesure l'activité industrielle dans la région de Philadelphie, est ressorti à 11,5 au mois d'octobre contre 14,1 en septembre. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre de 12,0.
L'indice manufacturier de la Fed de New York a atteint 34,57 au mois d'octobre contre 18,88 en septembre, au plus haut depuis le mois de mai 2004. Les analystes attendaient un chiffre de 18,00.
Les prix de détail ont progressé de 0,2% aux Etats-Unis au mois de septembre, conformément aux attentes des analystes. Hors alimentation et énergie, cette hausse s'est élevée à 0,2% contre + 0,1% attendu par le marché.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont ressorties à 514 000 sur la semaine du 10 octobre contre 524 000 la semaine précédente. Le consensus s'élevait à 520 000.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4942 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.