La Bourse de New York était en baisse limitée vendredi à la mi-journée malgré de mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, ayant subi de lourdes pertes la veille: le Dow Jones perdait 0,12% et le Nasdaq 0,22%.
Vers 16H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 11,33 points à 9.497,95 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,59 points à 2.052,89 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 0,33%, soit 3,44 points, à 1.026,41 points.
"Le rapport sur l'emploi a été décevant, mais le marché se tient pour le moment. Il y avait eu beaucoup de dégâts hier" jeudi, a observé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Jeudi, Wall Street avait déjà fini en forte baisse, minée par une augmentation hebdomadaire du nombre des nouveaux chômeurs et le ralentissement de l'activité industrielle aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait perdu 2,09%, le Nasdaq 3,06% et le S&P 500 2,58%.
Le rapport mensuel sur l'emploi publié jeudi a montré que les destructions d'emplois aux Etats-Unis avaient augmenté contre toute attente en septembre, faisant monter le taux de chômage à 9,8%.
Ces chiffres confirment que "cela va être une reprise d'une lenteur pénible, ce qui ne fera pas le bonheur de beaucoup de gens pendant longtemps", selon Robert MacIntosh, économiste chez Eaton Vance.
Mais la baisse restait limitée vendredi matin, le Dow Jones et le Nasdaq ayant même tenté une petite incursion dans le vert dans la matinée.
"En gros, ce rebond qui dure depuis sept mois a besoin de temps et de prix modestement plus bas pour donner une impulsion aux partisans de la hausse", a observé Al Goldman, de Wells Fargo Advisors.
Le marché a trouvé un peu de répit grâce à des facteurs techniques, le S&P 500 accrochant les 1.020 points, l'équivalent sa moyenne mobile sur 50 jours.
Onze des trente composants du Dow Jones étaient en hausse.
Les valeurs financières et technologiques, particulièrement attaquées la veille, apportaient du soutien, à l'image de la banque JPMorgan Chase (+0,94% à 41,71 dollars), de l'émetteur de cartes de crédit American Express (+0,99% à 32,78 dollars), ou encore des groupe informatiques IBM (+0,83% à 118,88 dollars) et Intel (+1,11% à 19,10 dollars).
Le conglomérat industriel General Electric lâchait 2,69% à 15,54 dollars. Il étudie une introduction en Bourse ou un partenariat au sujet du studio NBC Universal, le nom le plus cité sur le marché pour des pourparlers étant le câblo-opérateur Comcast (-2,74% à 15,24 dollars).
Le titre de CIT s'échangeait à 1,24 dollar (+16,98%). Le groupe de services financiers, partenaire important des PME, a annoncé jeudi soir une nouvelle opération de restructuration de sa dette, tout en se préparant à un dépôt de bilan dans le cas où les objectifs de l'opération ne seraient pas atteints.
Le groupe pétrolier ConocoPhillips gagnait 3,23% à 46,97 dollars bien qu'il ait averti vendredi que ses résultats du troisième trimestre allaient pâtir de la faiblesse des prix du gaz naturel en Amérique du Nord et de marges de raffinage en forte baisse.
Le marché obligataire était sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,184% contre 3,194% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,973% contre 3,959% la veille.