La Bourse de New York était en baisse vendredi matin, incapable de décoller malgré quelques incursions dans le vert après une série d'indicateurs qui ont déçu les investisseurs: le Dow Jones perdait 0,31% et le Nasdaq 0,69%.
Vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 30,31 points, à 9.677,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,64 points, à 2.092,97 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 concédait de son côté 0,44% (4,67 points) à 1.046,11 points.
Jeudi, Wall Street avait terminé en baisse, pour la deuxième séance consécutive, douchée par la baisse inattendue des reventes de logements aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait perdu 0,42%, le Nasdaq 1,12% et le S&P 500 0,95%.
Vendredi a été marqué par des attentes de nouveau contrariées par les indicateurs économiques.
"Les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs ont déçu", a souligné Art Hogan, de Jefferies.
Les premières ont pris les attentes du marché à contre-pied, reculant en août de 2,4% par rapport à juillet, laissant un goût "amer" pour Wall Street, selon les analystes de Charles Schwab. La progression des ventes de logements neufs aux Etats-Unis en août a quant à elle fortement ralenti.
Toutefois, un petit réconfort est venu des ménages américains.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a finalement rebondi bien plus que prévu en septembre, montant à son plus haut niveau depuis janvier 2008.
"Il y a une inquiétude dominante sur le marché cette semaine: c'est la première fois que l'on voit des éléments négatifs dans le flot d'indicateurs économiques" depuis trois semaines, a noté M. Hogan.
Le marché subissait également la pression du secteur technologique, en difficulté au lendemain de la publication des prévisions et des résultats du fabricant canadien du téléphones multifonctions Blackberry, Research in Motion, jugés décevants.
Le titre de RIM, coté à New York, chutait de 15,71% à 70,00 dollars. Ses concurrents Apple (-0,16%) et Google (-0,23%) n'en profitaient pas.
Pour Al Goldman, de Wells Fargo Advisors, un recul boursier "de plusieurs jours a commencé".
La résistance des valeurs de l'énergie s'évanouissait. Au sein du Dow Jones, le groupe pétrolier Chevron ne montait plus que de 0,11% à 70,79 dollars et son concurrent ExxonMobil partait en baisse de 0,39% à 68,66 dollars.
Le secteur financier pesait par ailleurs sur les indices, à l'image des banques JPMorgan Chase (-1,49% à 43,71 dollars) ou Bank of America (-1,59% à 16,71 dollars).
La chaîne de restauration rapide McDonald's résistait: le titre gagnait 1,68% à 57,06 dollars. Le groupe a annoncé jeudi une augmentation de 10% son dividende trimestriel par rapport au trimestre précédent.
Sara Lee affichait une hausse de 6,26% à 11,20 dollars. Le groupe agroalimentaire anglo-néerlandais Unilever va racheter sa ligne de produits d'hygiène corporelle pour 1,275 milliard d'euros en numéraire.
Le constructeur KB Home était sanctionné (-7,25% à 17,19 dollars) après des résultats "globalement décevants", qui "illustrent les difficultés que continue de rencontrer l'industrie de la construction", selon les analystes de Barclays Capital.
Le marché obligataire évoluait en forte hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se repliait à 3,331% contre 3,381% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,107% contre 4,174% la veille.