
La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, pour la troisième séance d'affilée, un peu déçue par des indicateurs économiques qu'elle attendait plus solides: le Dow Jones a perdu 0,44% et le Nasdaq 0,79%.
Le Dow Jones Industrial Average a abandonné 42,25 points, à 9.665,19 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,69 points, à 2.090,92 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,61% (6,40 points) à 1.044,38 points.
Le marché a vu ses attentes contrariées sur deux indicateurs économiques.
"Les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs ont déçu", a souligné Art Hogan, de la maison de courtage Jefferies.
Les premières ont pris le marché à contre-pied, reculant en août de 2,4% par rapport à juillet. La progression des ventes de logements neufs aux Etats-Unis en août a quant à elle fortement ralenti.
Toutefois, un petit réconfort est venu des consommateurs américains, dont le moral s'est établi en septembre à son plus haut niveau depuis janvier 2008, selon l'indice de confiance mesuré par l'Université du Michigan.
Les interprétations divergeaient, ce qui s'est traduit dans des indices hésitants, qui ont même tenté quelques incursions en territoire positif.
Pour M. Hogan, une certaine crainte s'est emparée du marché, car "c'est la première fois que l'on voit des éléments négatifs dans le flot d'indicateurs économiques" depuis trois semaines.
Mais "les chiffres s'améliorent encore, la tendance est toujours meilleure", même si pas aussi bonne qu'attendu, estime Marc Pado, analyste de la société de services financiers Cantor Fitzgerald.
Le marché a également subi la pression du secteur technologique, en difficultés au lendemain de la publication de prévisions et de résultats du fabricant canadien du téléphones multifonctions Blackberry, Research in Motion, jugés décevants.
Le titre de RIM, coté à New York, a chuté de 17,04% à 68,91 dollars.
Personne n'était toutefois trop inquiet d'un recul du marché, même après trois séances consécutives.
Il "est allé effectivement un peu vite, on va avoir une correction", a estimé Marc Pado, faisant référence à la rapidité de la reprise du marché, qui a gagné 50% en un peu plus de six mois.
Le secteur financier a pesé sur les indices, à l'image des banques JPMorgan Chase (-1,62% à 43,65 dollars) et Bank of America (-2,24% à 16,60 dollars), ou encore l'éditeur de cartes de crédit American Express (-2,30% à 33,07 dollars), tout comme les valeurs sensibles à la conjoncture: le producteur d'aluminium Alcoa a cédé 3,18%, le chimiste DuPont 1,64%.
Le distributeur Wal-Mart a reculé de 2,43% à 49,47 dollars, soit la deuxième plus forte baisse du Dow Jones.
La chaîne de restauration rapide McDonald's a résisté: le titre a gagné 1,48% à 56,95 dollars. Le groupe a annoncé jeudi une augmentation de 10% son dividende trimestriel par rapport au trimestre précédent.
Sara Lee est monté de 6,36% à 11,21 dollars. Le groupe agroalimentaire anglo-néerlandais Unilever compte racheter sa ligne de produits d'hygiène corporelle pour 1,275 milliard d'euros en numéraire.
Le marché obligataire est nettement monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est replié à 3,329% contre 3,381% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,093% contre 4,174% la veille.