Les marchés européens ont fini la semaine sur 2 séances consécutives de baisse. Comme la veille, les mauvaises nouvelles sont venues de l'économie américaine. Aujourd'hui, ce sont les commandes de biens durables qui ont laissé un goût amer dans la bouche des investisseurs. La reprise en «V» que semblait intégrer les marchés commence à prendre du plomb dans l'aile. Certaines valeurs ont cependant tiré leur épingle du jeu. C'est le cas de ClubMed qui a bénéficié de spéculations de rachat. Le CAC 40 a reculé de 0,51% à 3739,14 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,22% à 2095,78 points
En Europe, les investisseurs voient décidément France Télécom sur tous les fronts. Après la rumeur démentie d'un intérêt pour l'opérateur scandinave TeliaSonera, mercredi, les professionnels spéculent désormais sur un possible rachat de sa filiale Mobistar. Résultat, le titre de l'opérateur belge a gagné jusqu'à 6,9% et a fini sur une progression de 3,90% à 47,96 euros. Mais ces dernières spéculations semblent plus fondées car elles trouvent leur origine dans des déclarations du directeur financier de France Télécom à propos d'une éventuelle poursuite de la consolidation en Europe, dont en Belgique.
Nouvelle montée de fièvre autour du titre Club Méditerranée : le cours s'est envolé de 9,49% à 16,04 après l'apparition d'une nouvelle rumeur. Selon un article du magazine L'Expansion, le styliste français Christian Audigier serait prêt à s'associer à Bernard Tapie pour mettre la main sur le Club Méditerranée. Cette information, qui entraîne un regain de spéculation, survient alors que Bernard Tapie continue à maintenir le flou concernant ses intentions sur le groupe de loisirs après avoir enchaîné des déclarations contradictoires ces derniers mois.
En revanche, Vallourec a enregistré la plus mauvaise performance du CAC 40 avec un repli de 3,20% à 116,40 euros, pénalisé par une note négative de Merrill Lynch-Bank of America. A l'occasion d'une étude aux conclusions contrastées sur le secteur des services pétroliers, la banque américaine a dégradé son opinion sur le spécialiste des tubes sans soudure de Surperformance à Neutre tout en relevant son objectif de cours de 110 à 125 euros, soit un potentiel de hausse de moins de 8% comparé au cours de clôture de 120,25 euros d'hier. Selon le broker, le titre a épuisé l'essentiel de son potentiel de progression.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes de biens durables aux Etats-Unis se sont repliées de 2,4% au mois d'août alors que les économistes tablaient sur une progression de 0,5%. Il s'agit de la plus forte baisse des commandes depuis janvier 2009. En juillet, ces dernières avaient augmenté de 4,8%, chiffre révisé de + 5,1%.
Aux Etats-Unis, 429 000 logements neufs ont été vendus au mois d'août en rythme annuel soit moins que le chiffre de 440 000 attendu par les économistes. Les ventes s'inscrivent cependant en hausse par rapport aux 426 000 cessions enregistrées en juillet.
L'indice de confiance des consommateurs calculé par l'Université du Michigan s'est finalement établi au mois de septembre à 73,5 contre un consensus de 70,3 et après 65,7 en août.
Le PIB français a progressé de 0,3% au deuxième trimestre après quatre trimestres consécutifs de baisse, a annoncé l'Insee. Ce dernier souligne que le rebond de la croissance repose notamment sur l'amélioration du solde du commerce extérieur.
L'indicateur résumé d'opinion des ménages a remonté de deux points à -36 en septembre par rapport à juillet, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne -37. L'institut de statistique souligne que cet indicateur se situe toujours à un niveau nettement inférieur à sa moyenne de long terme.
A la clôture, l'euro cote 1,4707 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.