La Bourse de New York évoluait en timide hausse mardi à la mi-séance, après une matinée hésitante, après une série d'indicateurs meilleurs que prévu dont un rebond des ventes de détail: le Dow Jones gagnait 0,04% et le Nasdaq 0,26%.
Vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 3,40 points à 9.630,20 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,38 points à 2.097,16 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait en revanche de 0,05% (0,52 point) à 1.048,82 points.
Lundi, Wall Street avait fini en petite hausse, au terme d'une séance hésitante également, marquée par un discours du président Barack Obama sur la régulation financière. Le Dow Jones s'était adjugé 0,22%, le Nasdaq 0,52% et le S&P 500 0,63%.
Les indices étaient indécis depuis l'ouverture, oscillant autour de l'équilibre.
"Les actions sont vraiment trop chères", a rappelé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, alors que le Dow Jones a rebondi de 45% sur les six derniers mois. "Mais beaucoup de gens veulent en acheter, et les nouvelles n'ont pas de quoi faire baisser le marché."
Un an jour pour jour après la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, qui avait précipité la crise financière, le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a estimé que la récession était désormais "très probablement terminée" aux Etats-Unis.
Côté indicateurs, les ventes de détail aux Etats-Unis ont rebondi de 2,7% par rapport à juillet, tirées par un secteur de l'automobile stimulé par la "prime à la casse", soit bien plus que les +1,9% attendus. Le rebond était bienvenu après une baisse de 0,2% le mois précédent.
Point positif également, l'activité industrielle autour de New York, représentée par l'indice Empire State, a accentué sa hausse en septembre après avoir renoué avec la croissance le mois précédent.
En revanche, alors même que les investisseurs s'inquiètent de voir la reprise économique s'accompagner d'inflation, les prix à la production aux Etats-Unis sont repartis en nette hausse en août, une accélération plus forte qu'estimé par les analystes.
"A chaque fois que l'on a des chiffres de l'inflation et des ventes de détail plus solides qu'attendu, certains craignent que la (banque centrale américaine) puisse, à un moment donné, inverser sa politique de taux d'intérêt", a souligné Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.
"Le marché est probablement juste en train de digérer toutes ces données", a ajouté M. Fitzpatrick.
Côté entreprises, le titre Best Buy était en baisse de 3,37% à 39,05 dollars, alors que le distributeur a rapporté des résultats inférieurs aux estimations de Wall Street.
Le titre Citigroup était sous pression, abandonnant 4,87% à 4,30 dollars. Selon plusieurs médias américains, la banque examine les moyens de réduire la participation que le gouvernement a prise à son capital, à hauteur de près de 34%, mais les discussions n'en seraient qu'à un stade préliminaire.
Dans le même secteur, Capital One perdait 4,57% à 36,57 dollars après des chiffres mitigés sur son activité cartes de crédit en août.
La banque JPMorgan Chase cédait 0,80% à 43,40 dollars et Bank of America 0,65% à 16,88 dollars. L'émetteur de cartes de crédit American Express 0,06% à 33,90 dollars.
Le fabricant de composants électroniques Broadcom progressait (+0,43% à 30,09 dollars) après avoir annoncé qu'il poursuivait son concurrent Emulex pour violation de brevets, deux mois après que celui-ci eut rejeté sa proposition de rachat.
Le géant du commerce en ligne eBay était recherché (+1,47% à 24,16 dollars), profitant d'une note de la banque suisse UBS qui recommande désormais le titre à l'achat.
Le groupe internet Yahoo! montait de 4,05% à 16,18 dollars après un relèvement de recommandation des analystes de Sanford Bernstein, et le fabricant de photocopieurs Xerox 3,85% à 9,51 dollars, profitant de la même décision de la part des analystes de Barclays.
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,434% contre 3,406% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,245% contre 4,215% la veille.