La Bourse de Paris a terminé mardi en hausse de 0,58% et s'est établie à un nouveau plus haut annuel, grâce à des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis.
L'indice vedette a gagné 21,60 points à 3.752,21 points, dans un volume d'échanges de 3,552 milliards d'euros. Il renoue ainsi avec ses niveaux d'octobre 2008, après le début de la panique financière provoquée par la faillite de Lehman Brothers, qui a eu lieu, il y a un an, jour pour jour.
Le CAC 40 évoluait autour des 4.300 points avant la faillite de la banque.
Sur les autres places européennes, Francfort a gagné 0,16%, Londres 0,46% et L'Eurostoxx 50 0,49%.
Après avoir perdu 0,11% lundi sur des prises de bénéfices, le marché parisien a rebondi dans la matinée, évoluant en légère hausse.
Il a ensuite accéléré le rythme après la publication d'indicateurs américains en début d'après-midi, dont les ventes de détail, très surveillées car la consommation reste le point noir de l'économie américaine.
Elles ont rebondi en août grâce au secteur automobile, prenant 2,7%, alors que les analystes tablaient sur +1,9%. Hors automobile --un secteur fortement soutenu par les primes à la casse-- les ventes ont augmenté de 1,1%, plus que ce qu'estimaient les analystes (+0,4%).
Autre signe encourageant: l'activité industrielle autour de New York a accentué sa hausse en septembre: l'indice a gagné près de 7 points à 18,9.
Ces statistiques ont permis de tirer le marché à la hausse, après la publication mardi matin d'un indice Zew sur les attentes des milieux financiers allemands, en-deçà des attentes du marché.
"Les chiffres sont bons et les investisseurs vont chercher les risques, alors que les obligations ont baissé et que les taux monétaires ne rapportent rien", a commenté Jean-Bernard Parenti, gérant d'actions chez SwissLife Getion Privée.
"Mais mon sentiment est que le marché à besoin de souffler", a-t-il estimé. Le CAC 40 a gagné 16,60% depuis le début de l'année.
En outre, le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, est venu soutenir un peu plus les marchés, en affirmant mardi que la récession américaine était désormais "très probablement terminée".
EDF a enregistré la plus forte hausse du CAC 40 (+6,72% à 40,20 euros). Le gouvernement va engager une réforme du marché français de l'électricité. Cette ouverture à la concurrence passera par une suppression progressive des tarifs réglementés pour les grandes et moyennes entreprises en 2015, ce qui est favorable à l'électricien français.
Le secteur automobile a été bien orienté, alors que se tient le salon international de Francfort IAA. Peugeot a grimpé de 3,24% à 21,50 euros, dopé par l'annonce de discussions intensives avec le constructeur allemand haut de gamme BMW pour élargir leur coopération.
L'équipementier Michelin a progressé de 2,85% à 56,60 euros. Mardi le groupe a estimé dans la presse que "le pire" était passé, confirmant maintenir ses projets d'investissements notamment en Inde, en Chine et au Brésil.
Air France-KLM a avancé de 1,04% à 11,63 euros, profitant de rumeurs sur un éventuel partenariat avec Japan Airlines (JAL).
En revanche, les valeurs de la distribution ont reculé, à l'image de Carrefour (-2,35% à 30,89 euros) et PPR (-0,29% à 85,26 euros).
EADS a perdu 2,32% à 15,15 euros, affecté par le renchérissement de l'euro qui a dépassé lundi le seuil de 1,46 dollar.
Iliad (Free) a décroché en fin de séance (-2,23% à 78,16 euros) après que Nicolas Sarkozy s'est déclaré "assez réservé sur le choix d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile", lors d'une réception à l'Elysée avec les députés UMP.