Les marchés actions européens évoluent à proximité de l'équilibre au cours d'une séance indécise. L'indice ZEW du moral des investisseurs est ressorti inférieur aux attentes en septembre, ce qui devrait peser sur la tendance. Cet après-midi, les opérateurs seront attentifs à l'indice de la Fed de l'Etat de New-York et aux ventes au au détail pour le mois d'août aux Etats-Unis. A Paris, EDF se distingue sur le front des valeurs. A 12h15, l'indice CAC 40 est stable à 3730,69 points. L'indice FTSE Eurotop 100 perd 0,30% à 2103,42 points.
La libéralisation des prix de l'électricité en France est en marche. Bruxelles et Paris s'apprêtent à signer la "paix des braves" pour ouvrir davantage le marché de l'électricité à la concurrence, rapporte la presse. Un marché beaucoup trop fermé selon la Commission européenne, qui reproche depuis des années la France de protéger EDF. Pour autant, les investisseurs ne semblent pas inquiets de l'offensive des "technocrates de Bruxelles" contre le champion national, au contraire. En Bourse, le titre bondit de 4,65% à 39,42 euros. Le marché voit enfin pour EDF l'occasion de relever ses prix.
Schneider Electric gagne 1,45% à 71,27 euros, alors que Goldman Sachs a relevé sa recommandation sur le titre de Neutre à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 75 à 81 euros. Le broker s'attend toujours à ce que le secteur de la construction non résidentielle reste faible l'année prochaine aux Etats-Unis, en revanche il est plus positif concernant la construction au sein des marchés émergents et la construction résidentielle.
Belvédère chute de 4,17% à 28,75 euros, après avoir annoncé que le Tribunal de Commerce de Dijon s'était réuni en audience le 14 septembre pour examiner le plan de sauvegarde du groupe de spiritueux. A cet égard, la loi prévoit que les créanciers doivent être consultés sur le plan par les mandataires désignés par le Tribunal dans un délai de 30 jours précédent l'audience. Belvédère compte de nombreux créanciers à l'étranger. Il est apparu que pour certains d'entre eux le délai de 30 jours n'était pas expiré.
Les chiffres macroéconomiques
En août, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,5 % en France, après une baisse de 0,4 % en juillet, selon les chiffres de l'Insee.
Le compte des transactions courantes de la France a enregistré un déficit de 1,2 milliard d'euros au mois de juillet.
L'indice ZEW du moral des investisseurs a connu une hausse de 1,6 point à 57,7 en septembre, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 60.
14h30
Prix à la production pour le mois d'août / ETATS-UNIS
14h30
ventes au détail pour le mois d'août / ETATS-UNIS
14h30
Indice de la Fed de l'Etat de New-York (Empire index) pour le mois de septembre / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour le mois de juillet / ETATS-UNISSur le marché des changes, l'euro cote 1,4561 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.