Les marchés actions européens ont clôturé en hausse, au terme d'une séance en dents de scie. L'indice ZEW du moral des investisseurs est ressorti inférieur aux attentes en septembre. En revanche, les ventes au détail américaines ont largement dépassé les prévisions et les stocks des entreprises américaines ont baissé, ce qui a permis de soutenir la tendance. Sur le front des valeurs, EDF a terminé en tête de l'indice vedette parisien. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,58% à 3752,21 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a gagné 0,03% à 2110,21 points.
La libéralisation des prix de l'électricité en France est en marche. Bruxelles et Paris s'apprêtent à signer la "paix des braves" pour ouvrir davantage le marché de l'électricité à la concurrence, rapporte la presse. Un marché beaucoup trop fermé selon la Commission européenne, qui reproche depuis des années la France de protéger EDF. Pour autant, les investisseurs ne semblent pas inquiets de l'offensive des "technocrates de Bruxelles" contre le champion national, au contraire. En Bourse, le titre a bondi de 6,72% à 40,20 euros. Le marché voit enfin pour EDF l'occasion de relever ses prix.
Schneider Electric a gagné 0,21% à 70,40 euros, alors que Goldman Sachs a relevé sa recommandation sur le titre de Neutre à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 75 à 81 euros. Le broker s'attend toujours à ce que le secteur de la construction non résidentielle reste faible l'année prochaine aux Etats-Unis, en revanche il est plus positif concernant la construction au sein des marchés émergents et la construction résidentielle.
Belvédère a annoncé que le Tribunal de Commerce de Dijon s'était réuni en audience le 14 septembre pour examiner le plan de sauvegarde du groupe de spiritueux. A cet égard, la loi prévoit que les créanciers doivent être consultés sur le plan par les mandataires désignés par le Tribunal dans un délai de 30 jours précédent l'audience. Belvédère compte de nombreux créanciers à l'étranger. Il est apparu que pour certains d'entre eux le délai de 30 jours n'était pas expiré.
Les chiffres macroéconomiques
En août, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,5 % en France, après une baisse de 0,4 % en juillet, selon les chiffres de l'Insee.
Le compte des transactions courantes de la France a enregistré un déficit de 1,2 milliard d'euros au mois de juillet.
L'indice ZEW du moral des investisseurs a connu une hausse de 1,6 point à 57,7 en septembre, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 60.
Les ventes au détail ont progressé de 2,7% aux Etats-Unis au mois d'août, alors que les analystes attendaient une progression de 1,9%. Hors automobiles, elles ont augmenté de 1,1%, à comparer avec un consensus de +0,4%.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 18,88 au mois de septembre, alors que les analystes attendaient un chiffre de 15. Au mois d'août, l'indice s'était élevé à 12,08.
Les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé de 1,7% en août alors qu'ils étaient attendus en hausse de 0,8%. Hors les éléments volatils que sont l'alimentation et l'énergie, ils ont augmenté de 0,2%, à comparer avec un consensus de +0,1%.
Les stocks des entreprises ont baissé de 1% alors que les économistes visaient en moyenne un recul de 0,9%.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4611 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.