Les indices actions européens sont attendus en baisse à l'ouverture dans le sillage de Wall Street vendredi et de la Bourse de Tokyo. L'indice Nikkei a clôturé sur un repli de 2,17% à 10217 points, pénalisé par les valeurs des sociétés exportatrices alors que le yen se traite proche de ses plus hauts de sept mois face au dollar. En Europe, la journée devrait être calme en l'absence de nouvelles majeures d'entreprises. Sur le plan macroéconomique, les investisseurs se contenteront de la production industrielle de la zone euro de juillet. Le baril de pétrole WTI est retombé sous les 69 dollars.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC a dessiné vendredi une nouvelle toupie ascendante, d'une amplitude limitée de 29 points. Depuis plusieurs semaines, les vagues haussières se caractérisent par des montées lentes et longues tandis que les mouvements correctifs sont brefs et violents, l'ensemble portant les cours régulièrement vers de nouveaux sommets annuels. Le cycle actuel est une lente montée : la résistance à 3770 est toujours visée en ce début de semaine, malgré l'ouverture baissière attendue ce lundi matin. Pour la fin de semaine, la cible du report de la dernière vague 3400-3700 se situe à 3840 points : en l'absence d'éléments techniques nouveaux, DBD privilégiera ce scénario.
Les valeurs à suivre
ABC ARBITRAGE
ABC arbitrage a réalisé au premier semestre 2009 un résultat net consolidé en hausse de 41% à 17 millions d'euros. Le rendement brut, rapport du produit d'activité courante sur la moyenne des fonds propres, ressort à plus de 37% sur le seul semestre, "à comparer par exemple au repli de 4,2% du CAC40 sur la même période", commente la société spécialisée dans la conception de stratégies d'arbitrages sur les marchés financiers. Le produit d'activité courante s'établit à 35,8 millions d'euros, en progression de 29%.
AIR FRANCE - KLM
La Bourse aime les sacrifices, surtout quand ils paraissent justifiés. L'information de presse selon laquelle Air France-KLM s'apprête à profondément restructurer son activité cargo, lourdement déficitaire, tout en relevant ses tarifs de façon spectaculaire, a fait progresser le titre du transporteur franco-néerlandais de 6,48% à 11,50 euros vendredi.
ALCATEL-LUCENT
Alcatel-Lucent a gagné 4,91% à 2,75 euros vendredi, après avoir annoncé des rachats complémentaires d'obligations à options de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANE) venant à échéance le 1er 2011 pour l'équivalent de 2,99% de l'émission initiale. Ayant déjà racheté 11,97% des OCEANE 2011 initialement émises, l'équipementier télécoms en détient désormais 14,96%. Le 2 septembre, Alcatel-Lucent a annoncé son intention de racheter jusqu'à 20% de ces titres.
TF1
TF1 (- 3,66% à 12,38 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses du marché SRD vendredi, pénalisé par des notes de broker. Selon une source de marché, Natixis a abaissé sa recommandation d'Acheter à Alléger auquel est venu se joindre Goldman Sachs qui a réitéré son conseil de vente. « Nous estimons que le cours de l'action TF1 prend désormais intégralement en compte une forte reprise du marché publicitaire, ce qui laisse un potentiel de progression limité après la hausse de 130% depuis mars », explique l'analyste américain.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la publication à 11h de la production industrielle de la zone euro pour le mois de juillet. Les analystes attendent un repli de 0,2% sur le mois et sur un repli de 16,6% sur un an.
Vendredi à Paris
Les indices actions européens ont clôturé sur note positive, soutenus par la progression supérieure aux attentes de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan du mois d'août. Cette semaine, les investisseurs ont joué clairement le scénario d'une reprise économique plus vigoureuse que prévu initialement. Le rally est facilité par l'abondance de liquidité et la reprise des fusions acquistions/acquisitions. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,78% à 3734,89 points après avoir atteint un nouveau plus haut annuel de 3751 points. L'Eurotop 100 a gagné 0,52% 2114,39 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fait l'objet de légères prises de bénéfices après cinq séances consécutives de hausse. Ce n'est pourtant pas faute de bonnes nouvelles. Le groupe de messageries Fedex a ainsi relevé ses prévisions de résultats, tandis que l'indice de confiance des consommateurs est ressorti supérieur aux attentes. Le secteur de l'énergie a pesé sur la tendance en raison du repli des cours du pétrole. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,23% à 9605,41 points et a progressé de 1,7% sur la semaine. Le Nasdaq a cédé 0,15% à 2080,90 points et a gagné 3,1% en cinq séances.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.