Les prises de bénéfices sont finalement restées limitées sur les places européennes grâce au redressement de Wall Street qui a pourtant connu un début de séance difficile. En l'absence d'actualités réellement significatives au niveau des sociétés, ce sont les brokers qui ont décidé des plus fortes hausses et baisses à la Bourse de Paris. Peugeot et Manitou ont ainsi été victimes d'un abaissement de recommandation tandis que Sopra a été soutenu par un relèvement. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,11% à 3730,61 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,22% à 2109,68 points.
En Allemagne, le géant allemand des matériaux de construction HeidelbergCement a chuté de 3,86% à 41,55 euros, pénalisé par l'annonce d'une augmentation de capital de 62,5 millions de nouvelles actions combinée au placement d'un maximum de 62,5 millions d'actions existantes par son actionnaire principal, le milliardaire Ludwig Merckle. Lourdement endetté (11,6 milliards d'euros fin 2008) après le rachat du britannique Hanson pour 11,2 milliards en 2007, le groupe a déjà arraché fin juin un accord de restructuration de sa dette de 8,7 milliards et engagé un processus de cessions d'actifs non stratégiques.
A Paris, Club Méditerranée fait partie des rares valeurs à échapper à la baisse. Après la publication vendredi d'un chiffre d'affaires trimestriel en repli de 12,5% à 315 millions d'euros, le groupe de loisirs a affiché une hausse de 3,26 % à 13,32 euros. La valeur profite de notes encourageantes de la part des brokers. Natixis a relevé son objectif de cours à 14,5 euros contre 13,5 euros auparavant et maintenu sa recommandation Renforcer.
En revanche, Peugeot a chuté de 2,53% à 20,83 euros. Credit Suisse a abaissé son opinion sur la marque au lion de Surperformance à Sous-performance, avec un objectif de cours réduit de 26 à 20 euros. Le broker estime qu'il y a peu de catalyseurs de hausse pour le titre à court terme. Il ajoute que le constructeur possède la plus forte exposition aux ventes de voitures en Europe occidentale, alors qu'il s'attend à ce que ce marché décline en 2010. Enfin, il indique que le nouveau PDG Philippe Varin va avoir besoin de temps pour mettre en place la nouvelle stratégie du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,3% dans la zone euro en juillet par rapport à juin. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un recul de 0,2%. Elle baisse de 15,9% sur un an.
A la clôture, l'euro cote 1,4636 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.