Les marchés actions ont perdu la vitalité qui les animait depuis la mi-juillet. Après avoir atteint 3724 points, son plus haut de l'année vendredi 28 août en séance, le cac 40 a terminé ce vendredi à 3599 points, sur un repli hebdomadaire de 2,56%. Les autres places financières ont partagé la même tendance. A New York, le Dow Jones s'apprête à clôturer sur une perte de 1,75%.
Encouragés par la progression des marchés (+24% pour le CAC 40 depuis début juillet), les investisseurs ont décidé de prendre une partie de leurs bénéfices.
Pour autant, ce retournement baissier n'est-il qu'un coup de tabac passager, conclusion logique du rally estival, ou le prémisse d'une correction plus profonde liée à survalorisation excessive des actions ?
Le rythme de progression des marchés boursiers n'exclut pas une phase de consolidation, explique Joseph Alfonsi, de CamGestion. Mais, « si tel devait être le cas, et à moins d'un retournement surprise des différents indicateurs avancés, celle-ci nous paraît tout de même devoir rester limitée », rassure le gestionnaire qui continue de prédire un potentiel de progression supplémentaire au cours des prochains mois.
Citigroup table également sur une poursuite du rebond. «L'indicateur économique avancé le plus célèbre du monde (l'ISM américain manufacturier) a dépassé au mois d'août le seuil des 50», (qui différencie contraction et croissance de l'activité), rappelle la banque américaine. Or, «les actions ont tendance à progresser dans les 3 à 6 mois après le basculement de l'ISM au-dessus des 50», ajoute t-il.
«Les six mois avant le retournement de l'ISM, les cycliques et les financières soutiennent la tendance. Les six mois suivants, ce sont les pétrolières et la santé qui ont le vent en poupe», précise le broker.
(P-J.L)