Les marchés actions européens évoluent dans le rouge, alors que le taux de chômage est ressorti au plus haut depuis 1999 dans la zone euro en juillet. En revanche, le nombre de chômeurs a baissé de façon inattendu en juillet en Allemagne le mois dernier. Outre-Atlantique, les dépenses de construction et ventes de logements en cours seront dévoilées dans l'après-midi. Sur le front des valeurs, Vivendi tire son épingle du jeu après de bons résultats semestriels. A 12h20, l'indice CAC 40 cède 0,78% à 3624,96 points. L'indice FTSE Eurotop 100 perd 1,07% à 2052,06 points.
Vivendi (+ 1,16% à 20,10 euros) enregistre l'une des rares hausses de l'indice CAC 40, soutenu par des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Cette bonne surprise a pour origine les bonnes performances de l'activité télécoms du groupe, SFR, mais aussi celles de Canal +. Le spécialiste du divertissement confirme ainsi ses qualités défensives, l'essentiel de ses activités étant à base d'abonnements. Cette publication permet à l'action de limiter sa sous-performance par rapport au CAC 40 depuis le 1er janvier. Elle s'élève à 26 %.
Havas (+ 13,59% à 2,416 euros) s'est emparé sans coup férir de la première place du palmarès des hausses du marché SRD après avoir positivement surpris les investisseurs par la résistance de sa marge opérationnelle. Au premier semestre, le groupe de communication a en effet réalisé une marge opérationnelle de 71 millions d'euros, en recul de 13,1%. Elle a représenté 10,2% du revenu, en repli de 70 points de base.
Eiffage accuse une baisse de 9,6% de son résultat opérationnel courant au premier semestre 2009 à 423 millions d'euros. Ce chiffre reflète le durcissement des conditions économiques rencontrées, particulièrement dans les travaux dont la marge recule de 2,7 %, à 2,3 %, a commenté le groupe de BTP et de concessions. Vinci a rappelé la saisonnalité et la dépendance de ses activités aux conditions climatiques, particulièrement cette année, où celles-ci ont été rigoureuses, confortant le caractère peu significatif des résultats du premier semestre.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier s'est établi à 48,2 en aout en zone euro, contre 46,3 en juillet.
Le taux de chômage est monté en juillet à 9,5% dans la zone euro, après 9,4% en juin.
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour août / ETATS-UNIS
16h00
Dépenses de construction et ventes de logements en cours pour le mois de juillet / ETATS-UNISSur le marché des changes, l'euro cote 1,4272 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Eiffage se développe au travers de cinq métiers, la construction (Eiffage Construction), les concessions (Eiffage Concessions et APRR depuis décembre 2005), la route (Appia), l'installation électrique (Forclum), et la construction métallique (Eiffel). En décembre 2005, Eiffage a fait l'acquisition d'APPR lui permettant de devenir le numéro deux français et numéro trois européen des concessions autoroutières, en rééquilibrant son portefeuille d'opérations vers des activités à caractère récurrent.
Les points forts de la valeur
- La présence du groupe dans les concessions autoroutières ou dans l'électricité, qui offrent des revenus récurrents, lui permet d'être moins sensible aux aléas de la conjoncture économique.
- Le groupe bénéficie des retombées en terme d'image de la construction du Viaduc de Millau.
- La vente de sa filiale à 100 % Eiffage Parking a permis à Eiffage de limiter son ratio de dettes nettes sur fonds propres après acquisition d'APRR à moins de 50 %, permettant ainsi au groupe de poursuivre sa politique de croissance externe et de développement des PPP (partenariats publics privés).
- Bon niveau d'activité de sa filiale APRR qui a annoncé un chiffre d'affaires du premier semestre 2007 en progression de 8,6% à 864,1 millions d'euros.
- Eiffage ne devrait pas lancer d'offre pour acquérir les minoritaires d'APRR.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est peu présent à l'étranger.
- Les métiers d'Eiffage présentent traditionnellement de faibles marges.
- L'avenir du groupe est dépendant des suites judiciaires de l'OPA de Sacyr.
Comment suivre la valeur
- Une bonne part de l'activité d'Eiffage, à l'image du secteur de la construction et du bâtiment dans son ensemble, dépend de la conjoncture économique, du niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et du climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers).
- Par ailleurs, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe.
- Le modèle économique des concessionnaires d'autoroutes (APRR) garantit des revenus récurrents.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - BTP
Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), la baisse d'activité pourrait s'élever à 6% cette année et provoquer la suppression de 25000 à 30000 emplois. Les trois grands groupes du marché français ne prévoient pas de recul très significatif de leur activité en 2009. Néanmoins la situation est plus difficile au niveau européen : sur les derniers mois, Moody's a abaissé les notes de solvabilité ou dégradé les perspectives de dix des onze valeurs de BTP qu'elle suit. En cause, le lourd endettement de certains, suite à une stratégie de croissance externe, alors que l'ENVIRONNEMENT se dégrade. De plus, même si leurs coûts énergétiques, représentant entre 25% et 30% de leurs dépenses totales d'exploitation, sont réduits grâce à la baisse du prix du pétrole, l'agence de notation prévoit que les groupes de construction vont pâtir d'une érosion de leur marge. Concernant les plans gouvernementaux mis en place pour soutenir le secteur, notamment aux Etats-Unis, ils ne devraient pas avoir d'impact positif avant fin 2009.