Les indices actions européens ont rebondi après deux séances de baisse consécutives. Pour autant, les Bourses ont failli replonger dans le rouge en début d'après-midi après l'annonce aux Etats-Unis d'une baisse de 1% des mises en chantier de logements au mois de juillet. Mais, l'évolution favorable de Wall Street a rassuré les investisseurs, permettant ainsi aux indices d'accélérer à la hausse. Sur le front des valeurs, les cycliques, les utilities et les banques se sont distinguées. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,91% à 3450,69 points. Le FTSE100 a gagné 1,06% à 1987,10 points.
A Londres, Rio Tinto a progressé de 1% à 2268 pence, soutenu par la rebond des cours des métaux et la cession à l'australien Amcor de la majorité de sa filiale d'emballage héritée d'Alcan. La transaction de 2,025 milliards de dollars américains permettra au géant minier d'alléger sa dette qui a explosé avec le rachat d'Alcan en 2007. Selon "Financial Times", l'offre regrouperait les activités pharmaceutique, tabac et alimentaire Europe/Asie d'Alcan Packaging, soit environ 62% du chiffre d'affaires d'Alcan Packaging. Rio Tinto a déjà cédé à l'américain Bémis son activité emballage alimentaire Amériques pour 1,2 milliard de dollars.
En signant un partenariat stratégique dans le gaz naturel liquéfie (GNL) en Australie, dans le bassin de Bonaparte, GDF Suez a logiquement suscité l'intérêt des investisseurs. A la Bourse de Paris, l'action de l'énergéticien s'est adjugé 1,98% à 27,245 euros. L'opération est significative pour GDF Suez dans la mesure où elle lui ouvre une première entrée dans l'exploration et la production de GNL en Asie, un marché qui représente les deux tiers de la demande mondiale. Pour les analystes de Merrill Lynch-Bank of America, le marché du GNL devrait d'ailleurs être déficitaire d'ici 2015-2016.
De son côté, Harmony Gold (+5,71% à 6,60 euros) a signé la plus forte progression du srd après la publication de résultats annuels supérieurs aux attentes. Au 30 juin, date de la clôture des comptes, le bénéfice net du cinquième groupe aurifère mondial s'est établi en 2009 à 325 millions de dollars américains, contre une perte de 30 millions de dollars un an plus tôt. Par action, le bénéfice ressort à 29 cents, contre 17 cents un an plus tôt. Le résultat opérationnel a atteint 3,839 milliards de dollars, après 2,644 milliards en 2007.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice Zew du moral des investisseurs en Allemagne a bondi à 56,1 en août après 39,5 en juillet. Les économistes interrogés par Reuters visaient 45 en moyenne. L'indicateur de la situation actuelle a également progressé à -77,2 contre -89,3 en juillet et un consensus de -85.
Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements ont chuté de 1% à 581 000 unités en rythme annuel en juillet.
Les prix à la production ont diminué de 0,9% en juillet aux Etats-Unis.
A 17h30, l'euro cote 1,4115 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.