Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir sur une note de faiblesse après leur rebond de mardi. La pression baissière vient d'Asie alors que la Bourse de Shanghai a connu un nouveau passage à vide. Les investisseurs s'inquiètent de la forte progression de la place chinoise depuis le début de l'année. Par ailleurs, si le géant de l'informatique Hewlett-Packard a dévoilé des résultats légèrement supérieurs aux attentes, son titre reculait dans les transactions d'après Bourse. A Paris, Air France-KLM a annoncé qu'il se retirait de la privatisation de la compagnie Czech Airlines.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'une petite bougie blanche de 38 points qui clôture au plus haut de la séance. Le marché parisien s'est bien maintenu au-dessus du support majeur situé à 3400 points avant de se reprendre en fin de séance. La faible amplitude marque le manque de puissance directionnelle et le doute. Après la rapide correction débutée en fin de semaine dernière les cours sont maintenant au contact de la moyenne 20 jours qui soutient le marché aux niveaux actuels et renforce le seuil des 3400 points. Depuis ce niveau, un petit rebond peut maintenant intervenir en direction de 3479 points. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay adopte un biais neutre entre ces 2 bornes.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
Le groupe Air France-KLM annonce aujourd'hui avoir informé le ministre tchèque des Finances de sa décision de se retirer de l'appel d'offres portant sur la privatisation de la compagnie Czech Airlines (CSA). « La situation économique actuelle a significativement affecté l'industrie du transport aérien. Dans de telles circonstances, Air France-KLM estime que la compagnie Czech Airlines pourrait être amenée à se concentrer sur le développement et la mise en oeuvre d'un plan de redressement autonome visant un retour à la rentabilité », a expliqué la compagnie aérienne.
EADS
Turkish Airlines a signé hier un contrat portant sur l'acquisition de sept A330-300 d'Airbus, confirmant ainsi un Protocole d'Accord (MoU) signé lors du Salon Aéronautique du Bourget en juin dernier, a annoncé EADS dans un communiqué. Les appareils, livrables dès septembre 2010, seront équipés de réacteurs Rolls-Royce. Ces A330, qui pourront transporter 289 passagers dans une configuration bi-classe, desserviront les destinations moyen-courriers à forte densité de trafic de la compagnie.
GDF SUEZ
En signant un partenariat stratégique dans le gaz naturel liquéfie (GNL) en Australie, dans le bassin de Bonaparte, GDF Suez a logiquement suscité l'intérêt des investisseurs. A la Bourse de Paris, l'action de l'énergéticien s'est adjugée 1,98% à 27,245 euros. L'opération est significative pour GDF Suez dans la mesure où elle lui ouvre une première entrée dans l'exploration et la production de GNL en Asie, un marché qui représente les deux tiers de la demande mondiale. Pour les analystes de Merrill Lynch-Bank of America, le marché du GNL devrait d'ailleurs être déficitaire d'ici 2015-2016.
PCAS
PCAS a annoncé la création d'une co-entreprise baptisée PCAS-Nanosys, LLC avec l'américain Nanosyn. « La toute nouvelle entreprise, PCAS-Nanosyn, LLC, permettra à PCAS et à Nanosyn de proposer une offre plus vaste couvrant les besoins des clients Nord Américains dans les marchés pharmaceutiques et biotechnologiques, en offrant des services de développements chimiques personnalisés entièrement intégrés, allant de la découverte à la commercialisation », a expliqué le spécialiste de la chimie fine et de spécialités.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Ce matin, l'euro cote 1,4098 face au dollar.
Hier à Paris
Les indices actions européens ont rebondi après deux séances de baisse consécutives. Pour autant, les Bourses ont failli replonger dans le rouge en début d'après-midi après l'annonce aux Etats-Unis d'une baisse de 1% des mises en chantier de logements au mois de juillet. Mais, l'évolution favorable de Wall Street a rassuré les investisseurs, permettant ainsi aux indices d'accélérer à la hausse. Sur le front des valeurs, les cycliques, les utilities et les banques se sont distinguées. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,91% à 3450,69 points. Le FTSE100 a gagné 1,06% à 1987,10 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a rebondi d'environ 1%, soutenu notamment par le secteur de la distribution. Après les résultats décevants du spécialiste du bricolage Lowe's, lundi, les investisseurs ont apprécié le relèvement des prévisions annuelles de son concurrent Home Depot. Pour sa part, Target a fortement progressé grâce à des résultats supérieurs aux attentes. La séance aurait cependant pu tourner tout autrement avec la publication de statistiques immobilières inférieures aux attentes. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,9% à 9217,94 points et le nasdaq composite sur un gain de 1,3% à 1955,92 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.