Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le rouge dans le sillage des places asiatiques. L'indice japonais nikkei a ainsi perdu 3,1% car si l'Archipel a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, +3,7% en rythme annuel, les économistes interrogés étaient plus optimistes et visaient +3,9%. Cette statistique décevante a poussé les investisseurs à prendre leurs bénéfices après le vigoureux rally de ces dernières semaines. Ils s'inquiètent du caractère durable de cette reprise, une fois que les mesures de soutien prises par le gouvernement cesseront de produire leurs effets.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps noir de 40 points qui se replie depuis la résistance graphique située à 3552 points. Cette résistance repousse pour la seconde fois consécutive l'ardeur du courant haussier qui règne sans partage sur le marché parisien depuis le 13 juillet. La tendance perd de sa puissance directionnelle alors que l'occurrence d'une phase de consolidation se fait plus forte. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay adopte un biais légèrement négatif sous les 3552 points. Sous ce niveau, le scénario technique le plus probable est de revenir s'appuyer sur les supports graphiques situés à 3452 et 3400 points afin de consolider la hausse alors que le marché montre des signes d'essoufflement.
Les valeurs à suivre
CAFOM
Cafom a réalisé au premier trimestre, clos fin juin, un chiffre d'affaires de 53,3 millions d'euros contre 57 millions d'euros, un an plus tôt. Retraité pour tenir compte de la cession d'un magasin en Guyane en novembre 2008 et d'un autre en Guadeloupe en mai 2009, le chiffre d'affaires du spécialiste de l'équipement de la maison dans les DOM et de la vente de mobilier sur internet en France est quasiment stable. Sur cette base, les ventes de l'année dernière se sont en effet élevées à 53,5 millions d'euros.
EUROPACORP
EuropaCorp a perdu 3,87% à 7,69 euros vendredi près avoir dévoilé jeudi un chiffre d'affaires de 20,4 millions d'euros, en recul de 24,3% au premier trimestre, clos fin juin. Le producteur et distributeur d'oeuvres cinématographiques a expliqué cette chute par un premier trimestre de l'exercice précédent, qui intégrait notamment 18,2 millions d'euros de chiffre d'affaires Télévision France lié à l'ouverture de sept « fenêtres télévisuelles » majeures.
INNELEC MULTIMEDIA
Innelec Multimédia a réalisé un chiffre d'affaires de 23,15 millions d'euros, en baisse de 35,5%, au titre du premier trimestre, clos fin juin. « Comme anticipé, le manque de nouveautés importantes a fortement déçu les joueurs et les a mis en position d'attente. Les joueurs sont en fait à la recherche de blockbusters tout au long de l'année et pas seulement pendant les quelques mois de la fin de l'année, période où les éditeurs concentrent de plus en plus leurs sorties », a expliqué le distributeur.
SECHILIENNE-SIDEC
Séchilienne-Sidec a progressé vendredi de 1,40% à 28,20 euros après la publication de son chiffre d'affaires du premier semestre. Le groupe a enregistré des ventes de 121,3 millions d'euros au premier semestre 2009, en baisse de 7,2% par rapport à la même période en 2008. Le producteur d'électricité explique cette tendance notamment par les arrêts intervenus principalement au premier trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
balance commerciale pour le mois de juin / ZONE EURO
14h30
Indice de l'activité industrielle de l'Etat de New-York (Empire Index) pour le mois d'août / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4132 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens n'ont pas affiché une cinquième semaine consécutive de hausse. La baisse surprise de la confiance des ménages américains a donné le coup de grâce aux indices. Une amélioration de celle-ci se traduisant par l'augmentation de leur consommation est en effet indispensable à une reprise économique durable. Sans eux, la reprise qui se dessine au niveau mondial pourrait tourner court. En Europe, la bonne performance de l'horloger Swatch a soutenu les valeurs du luxe. Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,83% à 3495,27 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,03% à 2005,49 points.
Vendredi à Wall Street
Vendredi, les marchés américains ont fini en baisse et ne sont pas parvenus à afficher une cinquième semaine consécutive de hausse. L'indice du sentiment des consommateurs américains du Michigan a accusé une baisse surprise, alimentant les craintes des investisseurs concernant le rétablissement de l'économie des Etats-Unis. De plus, cette statistique fait suite à celle déjà décevante des ventes au détail, jeudi. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,82% à 9321,40 points et a cédé 0,5% sur la semaine. Le nasdaq composite a respectivement perdu 1,19% et 0,7% à 1985,22 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.