Les marchés européens n'ont pas affiché une cinquième semaine consécutive de hausse. La baisse surprise de la confiance des ménages américains a donné le coup de grâce aux indices. Une amélioration de celle-ci se traduisant par l'augmentation de leur consommation est en effet indispensable à une reprise économique durable. Sans eux, la reprise qui se dessine au niveau mondial pourrait tourner court. En Europe, la bonne performance de l'horloger Swatch a soutenu les valeurs du luxe. Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,83% à 3495,27 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,03% à 2005,49 points.
En Europe, l'action Swatch s'est envolé de 12,80% à 237 francs suisses et a entraîné à sa suite les autres valeurs du luxe en Europe. Le groupe horloger a présenté en avance des résultats semestriels supérieurs aux attentes et a fait état de perspectives positives. Au premier semestre, Swatch a réalisé un bénéfice net en recul de 28% à 301 millions de francs suisses et un résultat opérationnel en baisse de 41,8% à 345 millions de francs. Sur la base d'un chiffre d'affaires en repli de 15,3% à 2,48 milliards, la marge opérationnelle s'est élevée à 14,7% contre 21%, un an plus tôt.
Parmi les valeurs du CAC 40, Air France-KLM (-3,64% à 9,993 euros) a été pénalisé par la dégradation de la recommandation de Citigroup à Vendre contre une précédente recommandation Neutre. L'objectif de cours reste inchangé à 9,60 euros. Le broker a relevé ses prévisions de perte opérationnelle sur l'exercice 2010 de 666 millions d'euros à 1,02 milliard d'euros après les mauvaises surprises du premier trimestre. Citigroup a également dégradé ses prévisions de résultat opérationnel pour le deuxième trimestre, qui passe d'un bénéfice de 107 millions d'euros à une perte de 59 millions.
En revanche, EuropaCorp a perdu 3,87% à 7,69 euros près avoir dévoilé hier un chiffre d'affaires de 20,4 millions d'euros, en recul de 24,3% au premier trimestre, clos fin juin. Le producteur et distributeur d'oeuvres cinématographiques a expliqué cette chute par un premier trimestre de l'exercice précédent, qui intégrait notamment 18,2 millions d'euros de chiffre d'affaires Télévision France lié à l'ouverture de sept « fenêtres télévisuelles » majeures. Gilbert Dupont a réitéré sa recommandation Acheter même si les ventes se sont avérées inférieures à ses attentes. Le bureau d'études a expliqué la différence par les ventes TV France qui n'ont atteint que qu'à 6 millions d'euros contre une prévision de 10,6 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance provisoire de l'université du Michigan est tombé à 63,2 au mois d'août contre 66,0 en juillet. Le marché attendait pourtant une hausse de cet indicateur à 68,5.
La production industrielle aux Etats-Unis a progressé de 0,5% au mois de juillet après une baisse de 0,6% en juin (chiffre révisé de - 0,4%). Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3% au mois de juillet.
Les prix à la consommation américains sont restés inchangés au mois de juillet, conformément aux attentes du marché. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation ont progressé de 0,10% ; un chiffre également identique au consensus. Sur un an, les prix à la consommation ont reculé de 2,1%.
En France, 74100 emplois salariés ont été détruit au premier trimestre, soit plus de deux fois moins que sur les trois premiers mois de l'année où 168 400 postes avaient disparu, a annoncé l'Insee. Au total, l'emploi dans ces secteurs a reculé de 0,5% sur trois mois et de 2,5% sur un an.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de -0,7% en juillet 2009, contre -0,1% en juin. Un an auparavant, il était de 4%. Le taux d'inflation mensuel a été de -0,7% en juillet 2009. Le consensus Reuters s'établissait à -0,6% pour les taux d'inflation et mensuel.
A la clôture, l'euro cote 1,4209 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.