Vendredi, les marchés américains ont fini en baisse et ne sont pas parvenus à afficher une cinquième semaine consécutive de hausse. L'indice du sentiment des consommateurs américains du Michigan a accusé une baisse surprise, alimentant les craintes des investisseurs concernant le rétablissement de l'économie des Etats-Unis. De plus, cette statistique fait suite à celle déjà décevante des ventes au détail, jeudi. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,82% à 9321,40 points et a cédé 0,5% sur la semaine. Le nasdaq composite a respectivement perdu 1,19% et 0,7% à 1985,22 points.
Autodesk (+ 4,88% à 25,38 dollars) a échappé à la baisse grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et à des commentaires positifs sur son activité. Si la performance réalisée par de l'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur est largement inférieure à celle de l'année dernière, il a cependant enregistré certains signes encourageants. Le groupe a ainsi enregistré une stabilisation de la demande pour ses produits et une croissance de son activité d'un trimestre sur l'autre, notamment au niveau des pays émergents et du secteur manufacturier.
Les chiffres macro-économiques du jour
L'indice de confiance provisoire de l'université du Michigan est tombé à 63,2 au mois d'août contre 66,0 en juillet. Le marché attendait pourtant une hausse de cet indicateur à 68,5.
La production industrielle aux Etats-Unis a progressé de 0,5% au mois de juillet après une baisse de 0,6% en juin (chiffre révisé de - 0,4%). Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3% au mois de juillet.
Les prix à la consommation sont restés inchangés au mois de juillet, conformément aux attentes du marché. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation ont progressé de 0,10% ; un chiffre également identique au consensus. Sur un an, les prix à la consommation ont reculé de 2,1%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
AUTODESK
L'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur Autodesk a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. Le bénéfice par action du concurrent de Dassault Systèmes s'est élevé à 5 cents, en forte baisse par rapport aux 39 cents enregistrés l'année dernière à la même époque. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 24 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus. Le groupe a été pénalisé par la chute de 33% du chiffre d'affaires à 415 millions de dollars.
CITIGROUP
Bank of America-Merrill Lynch a relevé sa recommandation de Sous-performance à Achat sur Citigroup avec un objectif de cours relevé de 2,50 à 5,75 dollars selon le site internet StreetInsider.com. L'analyste estime que la qualité du crédit se stabilise et que le risque d'afflux de titres sur le marché n'avait plus lieu d'être. Il estime par ailleurs que le potentiel de baisse du titre est désormais limité.
JC PENNEY
Le distributeur JC Penney a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuelles grâce à ses réductions de coûts. Au deuxième trimestre, le groupe a essuyé une perte d'un million de dollars contre un bénéfice net de 117 millions de dollars, un an plus tôt. Le bénéfice par action est donc pratiquement à l'équilibre alors que les analystes visaient en moyenne une perte d'un cent par action. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,94 milliards de dollars, en recul de 9,5% à données comparables.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.