La Bourse de New York a fini en nette baisse vendredi, pénalisée par une nouvelle déception sur la santé du consommateur américain, ce qui a poussé les investisseurs à empocher quelques bénéfices: le Dow Jones a perdu 0,82% et le Nasdaq 1,19%.
Le Dow Jones Industrial Average a cédé 76,79 points à 9.321,40 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,83 points à 1.985,52 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, a abandonné 0,85% (8,64 points) à 1.004,09 points.
Le marché n'a pas caché sa déception après un indicateur mettant une nouvelle fois en lumière la frilosité des consommateurs américains.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a chuté de nouveau lourdement en août, selon des chiffres provisoires, à 63,2, contre 66,0 en juillet.
"Le consommateur reste sur ses gardes. S'il n'y a pas de confiance il n'y a pas de dépenses, on l'a vu hier (jeudi) sur les ventes de détails", reparties à la baisse en juillet, a rappelé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Les investisseurs ont utilisé l'excuse d'un calme vendredi d'été pour vendre", a noté de son côté Art Hogan, de Jefferies, alors que le volume d'échanges est resté faible.
Le marché devrait rester très prudent dans les séances à venir: la semaine prochaine sera riche en nouvelles relatives au consommateur, avec plusieurs indicateurs immobiliers ou les résultats du magasin de bricolage Home Depot.
"D'une manière générale, il y a un sentiment que l'on est allé très vite", a constaté M. Hogan. Le Dow Jones avait établi jeudi un nouveau plus haut sur l'année, pour se rapprocher de son niveau de début novembre.
L'indice a tout de même mis fin à un cycle de quatre hausses hebdomadaires.
Les autres statistiques du jour ont par ailleurs été contrastées, le tout "ouvrant la voie aux courtiers pour prendre leurs bénéfices", a résumé Peter Cardillo.
La production industrielle des Etats-Unis est ainsi repartie en hausse en juillet, de 0,5% par rapport à juin, après huit mois de chute, et les prix à la consommation sont restés stables.
Le fort repli de Boeing (-3,75% à 44,87 dollars) a bien contribué à la baisse des indices. L'avionneur a fait cesser la fabrication de certaines pièces de fuselage de son 787 "Dreamliner" dans une usine de l'équipementier italien Alenia Aeronautica après la découverte de défauts.
Embarquée dans le repli des valeurs financières, la banque Citigroup a peiné à profiter du relèvement de recommandation effectué par les analystes de Bank of America-Merrill Lynch, mais a résisté en ne concédant que 0,49% à 4,04 dollars.
Les résultats conformes aux attentes de la chaîne de magasins JC Penney et le recul de ses ventes ont fait chuter le titre de 6,15% à 31,29 dollars.
Le titre de CIT, qui évolue en dents de scie depuis que le groupe de services financiers lutte pour éviter le dépôt de bilan, a lâché 2,76% à 1,41 dollar.
La Fed a donné 15 jours aui groupe pour qu'il apporte la preuve de sa viabilité, et deux mois et demi pour présenter un plan stratégique à plus long terme, selon un "accord" publié jeudi. Son offre de conversion de sa dette devait en outre expirer vendredi soir.
Le marché obligataire a profité de la prudence des investisseurs. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,558% contre 3,591% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,406% contre 4,420% la veille.