Les marchés new-yorkais devraient ouvrir dans le rouge à en croire les futures sur indices, après une légère hausse de Wall Street hier. La publication des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui sont ressortis stables au mois de juillet, n'a pas rassuré les investisseurs, qui semblent désireux de prendre leurs bénéfices. Côté valeurs, le marché devrait s'intéresser à JC Penney, qui a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 0,74% à 1 619,75 points et de 0,20% à 1 011,50 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a conservé de modestes gains à l'issue d'une séance volatile et incertaine. Les marchés américains ont basculé en territoire négatif dans l'après-midi avant de se reprendre en fin de journée. Les investisseurs étaient partagés entre des chiffres macro-économiques décevants d'une part, et les résultats meilleurs que prévu publiés par Wal-Mart. Les déclarations optimistes de la Fed concernant la crise ont également favorisé la hausse du marché. A la clôture, le Dow Jones gagnait 0,39% à 9 398,19 points tandis que le Nasdaq gagnait 0,53% à 2 009,35 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation sont restés inchangés au mois de juillet, conformément aux attentes du marché. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation ont progressé de 0,10% ; un chiffre également identique au consensus. Sur un an, les prix à la consommation ont reculé de 2,1%.
15h15
Production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
16h00
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois d'août / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
AUTODESK
L'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur Autodesk a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. Le bénéfice par action du concurrent de Dassault Systèmes s'est élevé à 5 cents, en forte baisse par rapport aux 39 cents enregistrés l'année dernière à la même époque. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 24 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus. Le groupe a été pénalisé par la chute de 33% du chiffre d'affaires à 415 millions de dollars.
CITIGROUP
Bank of America-Merrill Lynch a relevé sa recommandation de Sous-performance à Achat sur Citigroup avec un objectif de cours relevé de 2,50 à 5,75 dollars selon le site Internet StreetInsider.com. L'analyste estime que la qualité du crédit se stabilise et que le risque d'afflux de titres sur le marché n'avait plus lieu d'être. Il estime par ailleurs que le potentiel de baisse du titre est désormais limité.
JC PENNEY
Le distributeur JC Penney a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuelles grâce à ses réductions de coûts. Au deuxième trimestre, le groupe a essuyé une perte d'un million de dollars contre un bénéfice net de 117 millions de dollars, un an plus tôt. Le bénéfice par action est donc pratiquement à l'équilibre alors que les analystes visaient en moyenne une perte d'un cent par action. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,94 milliards de dollars, en recul de 9,5% à données comparables.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.