Les marchés européens sont attendus en hausse à l'ouverture, rassurés par les propos de la Réserve fédérale américaine, qui ont entraîné une forte hausse de Wall Street. Hier, la Fed a en effet estimé que l'économie américaine avait passé un point bas, et a dit entrevoir une phase de stabilisation. L'actualité macro-économique sera riche surtout outre-Atlantique, avec une série de publications de chiffres dans l'après-midi. Côté valeurs, les investisseurs devraient suivre Aéroports de Paris, qui a publié un chiffre d'affaires en croissance et réitéré ses objectifs.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un corps blanc de 47 points bien positionné au-dessus du support graphique des 3452 points, même si une légère mèche s'est formée sous ce niveau. Les premières minutes ont été négatives puis le marché parisien s'est repris tout au long de la séance pour finir pratiquement au plus haut. Le chandelier noir formé mardi vient d'être contré par un chandelier blanc équivalent. Cette succession de bougies opposées montre la consolidation faiblement volatile en cours actuellement à la Bourse de Paris après une hausse de près de 600 points intervenue depuis le 13 juillet. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay adopte un avis neutre entre les seuils de 3552 points et 3452 points.
Les valeurs à suivre
ADP
Aéroports de Paris a publié un chiffre d'affaires de 1,285 milliard d'euros au premier semestre, soit une hausse de 5,9%. Le trafic, pourtant, a reculé de 6,4%. L'opérateur aéroportuaire a par ailleurs confirmé ses objectifs d'une légère croissance des ventes en 2009. La croissance de l'activité d'ADP s'explique par une hausse de 6,9% des ventes dans sa branche aéronautique, qui comprend les redevances et les taxes d'aéroport.
JCDECAUX
L'action JCDecaux a connu une progression de 0,90% à 14,70 euros mercredi grâce au soutien de Deutsche Bank qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter sur le groupe de communication extérieure. Il s'agit du premier analyste à avoir modifié son opinion sur la valeur depuis la publication fin juillet de résultats semestriels supérieurs aux attentes ; ses confrères se contentant de rehausser leur objectif de cours. La valorisation est la pierre d'achoppement entre les analystes qui sont négatifs sur la valeur et ceux affichant une opinion plus positive ; chacun y allant de ses ratio...
QUANTEL
Quantel a vu son chiffre d'affaires se replier de 20% à 11,6 millions d'euros au cours du deuxième trimestre 2009. Les ventes avaient atteint 14,5 millions d'euros sur la même période en 2008. L'ensemble des activités enregistre l'impact de la crise mondiale qui touche particulièrement le secteur des biens d'investissement sur lequel évolue le groupe, précise Quantel dans un communiqué. Côté perspectives, la direction n'attend pas à ce que le groupe retrouve l'équilibre d'exploitation en 2009 du fait de la baisse du chiffre d'affaires.
SII
SII a enregistré un chiffre d'affaires de 45,5 millions d'euros, soit une hausse de 9,7% au premier trimestre de son exercice 2009, clos au 30 juin dernier. «L'activité du groupe a été résistante dans une conjoncture qui s'est à nouveau dégradée», se félicite SII. Hors acquisition de Coris et de Concatel et déduction faite de l'effet calendaire, la hausse du chiffre d'affaires s'élève à 2,3%.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Première estimation de la croissance au deuxième trimestre / FRANCE
11h00
Première estimation de la croissance au deuxième trimestre / ZONE EURO
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
14h30
Ventes au détail pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
14h30
Prix à l'importation pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour le mois de juin / ETATS-UNIS
Hier à Paris
L'ouverture des marchés américains a dissipé les incertitudes qui planaient sur les places européennes, et leur ont permis de clôturer en franche hausse. Les investisseurs conservent toutefois une certaine prudence à l'approche de la décision de la Réserve fédérale américaine à propos de ses taux d'intérêt. La hausse des marchés européens met fin à deux séances de prises de bénéfices. Les valeurs financières ont toutefois souffert suite aux résultats décevants de l'assureur ING. A la clôture, le CAC 40 gagnait 1,48% à 3 507,24 points tandis que l'Eurotop 100 avançait de 1,03% à 2 015,19 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a signé une nette hausse mercredi, porté par les déclarations de la Réserve fédérale américaine. Applied Materials a enregistré une hausse confortable, entraînant avec lui l'ensemble des valeurs technologies. Le spécialiste des équipements destinés à la fabrication de semi-conducteurs a déclaré attendre un résultat au moins à l'équilibre pour le quatrième trimestre. Macy's a profité quant à lui de l'annonce de trimestriels meilleurs que prévu. A la clôture, le Dow Jones gagnait 1,30% à 9 361,61 points tandis que le Nasdaq s'accordait 1,47% à 1 998,72 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PER (Price Earning Ratio) : Rapport entre le cours boursier d'une société et son bénéfice net par action. Comme il tient compte de la valorisation boursière, c'est un indicateur de la croissance future des bénéfices, du risque associé à ces prévisions et du niveau des taux d'intérêt. C'est donc un indicateur qui est très lié à la structure financière de l'entreprise étudiée, il n'est donc pas adapté à l'étude de certaines sociétés et certains secteurs.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.