L'ouverture des marchés américains a dissipé les incertitudes qui planaient sur les places européennes, et leur ont permis de clôturer en franche hausse. Les investisseurs conservent toutefois une certaine prudence à l'approche de la décision de la Réserve fédérale américaine à propos de ses taux d'intérêt. La hausse des marchés européens met fin à deux séances de prises de bénéfices. Les valeurs financières ont toutefois souffert suite aux résultats décevants de l'assureur ING. A la clôture, le CAC 40 gagnait 1,48% à 3 507,24 points tandis que l'Eurotop 100 avançait de 1,03% à 2 015,19 points.
En Europe, le cours du bancassureur ING a gagné 2,35%à 9,33 euros malgré des résultats inférieurs aux attentes. Le groupe néerlandais a publié un bénéfice net de 71 millions d'euros au deuxième trimestre, en recul de 96,3% par rapport à la même période l'an passé. Si ce chiffre marque un retour au bénéfice d'ING, après une perte de 793 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année, les résultats n'en ressortent pas moins largement inférieurs aux attentes du marché.
A Paris, l'action JCDecaux (+ 0,90% à 14,60 euros) a profité du soutien de Deutsche Bank qui a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter sur le groupe de communication extérieure. Il s'agit du premier analyste à avoir modifié son opinion sur la valeur depuis la publication fin juillet de résultats semestriels supérieurs aux attentes ; ses confrères se contentant de rehausser leur objectif de cours. La valorisation est la pierre d'achoppement entre les analystes qui sont négatifs sur la valeur et ceux affichant une opinion plus positive ; chacun y allant de ses ratio...
Saint-Gobain (+ 1,14% à 28,94 euros) a racheté la participation de Shell dans la société Avancis, qu'ils détenaient conjointement, annonce le groupe de construction dans un communiqué. Avancis a mis au point une technologie très compétitive de couches minces de CIS (Cuivre, Indium et Sélénium) pour la fabrication de modules photovoltaîques, précise Saint-Gobain dans un communiqué. Sa première usine, d'une capacité annuelle de 20 mégawatts, est déjà en fonctionnement à Torgau en Allemagne, ajoute-t-il.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle a reculé de 0,6% au mois de juin en zone euro alors que le marché attendait une hausse de 0,3% sur la période.
L'indice des prix à la consommation en France a reculé de 0,4% en juillet par rapport à juin et de 0,7% sur un an. Il s'agit du troisième mois consécutif où les prix reculent en glissement annuel. L'Insee a souligné que la baisse était essentiellement saisonnière ; l'évolution mensuelle corrigée des variations saisonnières est en effet de -0,1 %. L'indice IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a reculé de respectivement 0,5% et 0,8%. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne une baisse de 0,4% de cet indice par rapport à juin.
Les stocks de brut ont augmenté de 2,5 millions de barils à 352 millions, alors que le marché tablait sur une hausse de 700 000 barils seulement. Les stocks d'essence ont en revanche diminué de 1,0 million de barils. Une baisse plus faible qu'attendu par les analystes, qui anticipaient un recul de 1,3 million de barils.
Le déficit commercial américain s'est établi à 27 milliards de dollars en juin, contre 26 milliards en mai. Le consensus tablait sur un déficit de 28,50 milliards.
20h15
Taux d'intérêt de la Fed / ETATS-UNISA la clôture, l'euro cotait 1,4219 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.