Les marchés européens sont bien orientés à la mi-séance, surfant sur la bonne performance des économies française et allemande. En effet, à la surprise générale, les deux poids lourds de la zone euro ont enregistré une croissance positive de 0,3% au deuxième trimestre. L'amélioration des perspectives de l'économie mondiale continue donc de s'améliorer, ce qui profite en particulier aux secteurs cycliques : mines, automobiles... Vers 12h15, l'indice CAC 40 gagne 0,93% à 3539,77 points après avoir atteint un nouveau plus haut 2009 à 3544,86 points. L'Eurotop 100 gagne 0,95% à 2034,37 points.
A Paris, le titre Aéroports de Paris progresse de 5,09% à 59,28 euros dans la matinée, enregistrant l'une des plus fortes hausses du marché SRD. Le groupe a publié ce matin un chiffre d'affaires de 1,285 milliard d'euros au premier semestre, soit une hausse de 5,9%. Le trafic, pourtant, a reculé de 6,4% à 39,9 millions de passagers. La croissance a toutefois été assurée grâce à une hausse de 6,9% des ventes dans la branche aéronautique du groupe, qui comprend les redevances et les taxes d'aéroport.
Cegedim s'adjuge 7,09% à 58,90 après avoir publié un chiffre d'affaires de 434 millions d'euros au premier semestre, soit une hausse de 4,8% par rapport à la même période l'année précédente en données publiées. En données organiques, la croissance a atteint 4,9%. Le chiffre d'affaires de l'activité CRM et données stratégiques est ressorti à 235 millions d'euros, en baisse de 1,8% en données organiques et 0,6% en données publiées. Le pôle Professionnels de santé a en revanche bondi de 15,4% en organique et de 12,8% en publié à 141 millions d'euros.
Pour sa part, SII gagne 2,95% à 4,19 euros. le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 45,5 millions d'euros, soit une hausse de 9,7% au premier trimestre de son exercice 2009, clos au 30 juin dernier. «L'activité du groupe a été résistante dans une conjoncture qui s'est à nouveau dégradée», se félicite SII. Hors acquisition de Coris et de Concatel et déduction faite de l'effet calendaire, la hausse du chiffre d'affaires s'élève à 2,3%.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB de la France a connu une hausse de 0,3% au deuxième trimestre, selon les chiffres de l'Insee. Une performance qui a pris à contre-pied les économistes interrogés par l'Insee qui anticipaient en moyenne une baisse de 0,3%. La France n'avait pas connu une croissance positive depuis quatre trimestre. La croissance française a été soutenue par le commerce extérieur et la consommation. L' « acquis de croissance », à savoir le niveau de croissance que l'on est s-r d'atteindre même si le PIB reste stable au second semestre, s'élève à -2,4%.
L'Allemagne a également dévoilé une croissance de 0,3% au titre du deuxième trimestre.
Le PIB de la zone euro a baissé de 0,1% au deuxième trimestre, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Au cours du premier trimestre 2009, le taux de croissance avait été de -2,5% dans la zone euro. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières de la zone euro a enregistré une baisse de 4,6% au deuxième trimestre.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les ventes au détail pour le mois de juillet, les inscriptions hebdomadaires au chômage et les prix à l'importation pour le mois de juillet à 14h30. Le chiffre des stocks des entreprises pour le mois de juin sera connu à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4264 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.