Les marchés européens ont fini en hausse, surfant sur la bonne performance des économies française et allemande. En effet, à la surprise générale, les deux poids lourds de la zone euro ont enregistré une croissance positive de 0,3% au deuxième trimestre. Mais les indices ont perdu une partie de leurs gains après la baisse surprise des ventes au détail aux Etats-Unis. L'indice CAC 40 a clôturé en progression de 0,49% à 3524,39 points après avoir enregistré un nouveau plus haut 2009 à 3558,47 points en début d'après-midi. L'Eurotop 100 a gagné 0,55% à 2026,35 points.
Aux Pays-Bas, le titre Aegon a reculé de 5,90% à 5,379 euros à Amsterdam dans l'après-midi, soit l'une des plus fortes baisses de l'Eurotop 100. L'assureur néerlandais a déçu le marché en publiant une perte nette de 161 millions d'euros au deuxième trimestre. Ce chiffre se compare à un bénéfice de 276 millions dégagé sur la même période l'année dernière. Les analystes, eux, tablaient sur un bénéfice de 9 millions sur la période. Mais la déception des investisseurs s'explique également par l'annonce d'un projet d'augmentation de capital d'1 milliard d'euros.
A Paris, le titre Aéroports de Paris a progressé de 6,19% à 59,90 euros, enregistrant la plus forte hausse du marché SRD. Le groupe a publié ce matin un chiffre d'affaires de 1,285 milliard d'euros au premier semestre, soit une hausse de 5,9%. Le trafic, pourtant, a reculé de 6,4% à 39,9 millions de passagers. La croissance a toutefois été assurée grâce à une hausse de 6,9% des ventes dans la branche aéronautique du groupe, qui comprend les redevances et les taxes d'aéroport.
Cegedim s'est adjugé 6,18% à 58,40 après avoir publié un chiffre d'affaires de 434 millions d'euros au premier semestre, soit une hausse de 4,8% par rapport à la même période l'année précédente en données publiées. En données organiques, la croissance a atteint 4,9%. Le chiffre d'affaires de l'activité CRM et données stratégiques est ressorti à 235 millions d'euros, en baisse de 1,8% en données organiques et 0,6% en données publiées. Le pôle Professionnels de santé a en revanche bondi de 15,4% en organique et de 12,8% en publié à 141 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB de la France a connu une hausse de 0,3% au deuxième trimestre, selon les chiffres de l'Insee. Une performance qui a pris à contre-pied les économistes interrogés par l'Insee qui anticipaient en moyenne une baisse de 0,3%. La France n'avait pas connu une croissance positive depuis quatre trimestre. La croissance française a été soutenue par le commerce extérieur et la consommation. L' « acquis de croissance », à savoir le niveau de croissance que l'on est s-r d'atteindre même si le PIB reste stable au second semestre, s'élève à -2,4%.
L'Allemagne a également dévoilé une croissance de 0,3% au titre du deuxième trimestre.
Le PIB de la zone euro a baissé de 0,1% au deuxième trimestre, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. Au cours du premier trimestre 2009, le taux de croissance avait été de -2,5% dans la zone euro. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières de la zone euro a enregistré une baisse de 4,6% au deuxième trimestre.
Les inscriptions au chômage ont augmenté à 558 000 pendant la semaine du 8 août contre 554 000 (chiffre révisé de 550 000) lors de la semaine précédente, selon les chiffres du gouvernement américain. Le consensus s'élevait à 545 000.
Les ventes au détail ont reculé de 0,1% aux Etats-Unis au mois de juillet, alors que les analystes attendaient une progression de 0,7%. En juin, elles avaient progressé de 0,8% (chiffre révisé de 0,6%).
Les stocks des entreprises ont reculé de 1,1% au mois de juin aux Etats-unis selon les chiffres publiés par le département du Commerce. Cette baisse est plus importante que prévu : les analystes tablaient sur une chute de 0,9%. Au mois de mai, les stocks avaient baissé de 1,2% (chiffre révisé de 1%).
A la clôture, l'euro cote 1,4282 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.