Les marchés européens devraient rebondir légèrement, selon les futures. Ce matin, les places asiatiques évoluaient dans le rouge dans le sillage de Wall Street qui a été victime de prises de bénéfices. La tendance sera déterminée par les résultats de plusieurs poids lourds de la cote européenne ; ceux du groupe minier BHP, du groupe d'agroalimentaire Nestlé, du numéro un allemand de l'énergie E.on et de la banque ING. Si les trois premiers ont affiché une performance supérieure aux attentes, cela n'a pas été le cas du dernier. Les banques pourraient donc être sous pression.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un corps noir de 55 points qui clôture la séance au contact du support graphique situé à 3452 points. Ce chandelier noir succède à un harami, figure potentielle de retournement, alors que la combinaison des 3 dernières bougies pourrait former une étoile du soir aux conséquences négatives. Il est trop tôt pour anticiper un retournement baissier mais la configuration technique incite à la prudence car elle montre que les acheteurs sont entrain de perdre le contrôle du marché parisien. La rupture des 3452 points militerait pour la poursuite de la correction en direction de 3400 points. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay adopte un bais plutôt négatif sur le CAC 40.
Les valeurs à suivre
BAC MAJESTIC
Bac Majestic a vu son chiffre d'affaires tomber à 4,9 millions d'euros au premier semestre 2009 contre un chiffre de 9,5 millions sur les six premiers mois de 2008. 5 films ont été distribués en salles sur la période en 2009 contre 8 au premier semestre 2008. Le chiffre d'affaires de la distribution vidéo est ressorti à 0,8 million d'euros contre 1,7 millions au premier semestre 2008. Côté perspectives, Bac Majestic prévoit la sortie d'une douzaine de films en 2009.
MILLIMAGES
Millimages a publié un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros au premier semestre, en recul de 26,17% par rapport à la même période en 2008. Le groupe avait alors dégagé un chiffre de 17,6 millions. Le chiffre d'affaires Animation est ressorti à 5,9 millions d'euros contre 4,9 millions d'euros au 1er semestre 2008. Le semestre a été marqué par la livraison du long métrage Lascars, de la série Rocket Joe et d'une grande partie de Zoolane III. Le chiffre d'affaires Documentaires réalisé par la filiale Gedeon Programmes est ressorti à 2,2 millions d'euros, contre 3,2 millions d'euros en 2008.
NATIXIS
Natixis a connu mardi la plus forte baisse des valeurs du marché SRD, avec une chute de 17,49% à 2,067 euros. Ces prises de bénéfices s'expliquent tout d'abord par la flambée qu'a connu Natixis ces derniers jours. Toujours très volatil, il atteignait lundi 2,71 euros, son niveau le plus haut depuis le début de l'année. Depuis le 1er janvier, la valeur a explosé de près de 80%. Cette chute s'explique également par les déclarations du groupe BPCE, qui a mis fin à la vague de spéculation sur un retrait du titre de la cote.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-aventis a annoncé aujourd'hui que Multaq (dronédarone) en comprimés de 400 mg avait été approuvé par Santé Canada pour le traitement des patients ayant des antécédents ou présentant un épisode de fibrillation atriale afin de réduire leur risque d'hospitalisation pour affection cardiovasculaire. « Le Canada est le deuxième pays à approuver Multaq cette année, après la Food and Drug Administration aux Etats-Unis le 1er juillet 2009 », a souligné le groupe pharmaceutique.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Indice des prix à la consommation pour le mois de juillet / FRANCE
11h00
Production industrielle pour le mois de juin / ZONE EURO
14h30
Balance commerciale pour le mois de juin / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
20h15
Taux d'intérêt de la Fed / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4134 face au dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont cédé aux pressions baissières dans l'après-midi, clôturant en territoire négatif la séance de mardi. Outre des prises de bénéfices après plusieurs semaines de hausse des principaux indices européens, la baisse du jour peut s'expliquer par la publication de chiffres économiques médiocres outre-Atlantique. A Paris, seules deux valeurs du CAC 40 ont échappé à la baisse : Veolia Environnement et Danone. A la clôture, le CAC 40 cédait 1,38% à 3 456,18 points tandis que l'Eurotop 100 chutait de 1,16% à 1 994,64 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a finalement perdu un peu plus de 1%. La baisse s'est confirmée après l'annonce d'un repli plus prononcé que prévu des stocks des grossistes. Ces derniers reculent désormais depuis 10 mois. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle car le recul des stocks a amputé la croissance au cours des derniers trimestres. La baisse a été générale, mais a surtout touché les valeurs financières. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,03% à 9241,45 points tandis que le Nasdaq Composite a cédé 1,13% à 1969,73 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.