La Bourse de New York montait nettement vendredi à la mi-séance, stimulée par des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis qui ont été meilleures que prévu: le Dow Jones gagnait 1,40% et le Nasdaq 1,49%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 129,53 points à 9.385,79 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 29,49 points à 2.002,65 points.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, progressait de son côté de 1,52% (15,18 points) à 1.012,26 points.
Jeudi, Wall Street s'était repliée, dans un marché prudent à la veille de la diffusion de ces statistiques de l'emploi: le Dow Jones avait perdu 0,27%, le Nasdaq 1,00% et le S&P 500 0,56%.
L'indicateur, publié vendredi avant l'ouverture du marché, est "très bon globalement", s'est réjoui Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Il "devrait renforcer l'idée que le point bas de la récession est enfin en vue, et va peut-être être atteint à la fin de ce trimestre", a jugé Frederic Dickson, de DA Davidson. "De plus en plus d'investisseurs voient la possibilité d'une fin de récession. Même une reprise modeste devrait soutenir les profits des sociétés et l'emploi lors des douze prochains mois".
L'économie américaine a détruit 247.000 emplois en juillet, soit bien moins qu'attendu par les économistes (325.000), et contre toute attente, le taux de chômage a reculé à 9,4%, contre 9,5% le mois précédent. Un tel repli n'avait plus été vu depuis avril 2008.
Signe particulièrement positif, selon M. Pado, l'amélioration est sensible dans le secteur qui avait le plus souffert de la crise, et qui voit ses effectifs se réduire depuis 2006: l'industrie.
Même "encourageantes", ces statistiques continuent de refléter une économie qui détruit des emplois, "ce qui porte le total des emplois perdus depuis décembre 2007 à 6,7 millions", a nuancé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
Autre nouvelle bien accueillie, l'assureur AIG, nationalisé en septembre pour lui éviter la faillite, a annoncé avoir dégagé un bénéfice pour la première fois depuis près de deux ans. Le titre, qui s'était déjà envolé de plus de 70% entre lundi et jeudi, bondissait de 17,75% à 26,53 dollars.
L'ensemble du secteur financier était recherché, l'indice S&P des valeurs bancaires gagnant 3,92%.
En revanche, l'organisme de refinancement hypothécaire Fannie Mae plongeait de 14,09% à 68 cents. Il a subi une nouvelle perte colossale au deuxième trimestre, de 14,8 milliards de dollars et réclame 10,7 milliards de dollars supplémentaires au Trésor. L'autre géant du secteur, Freddie Mac, chutait de 13,00% à 73 cents.
Continental Airlines montait de 2,17% à 12,25 dollars. La compagnie aérienne a lancé une augmentation de capital, qui pourrait lui rapporter quelque 170 millions de dollars.
Le laboratoire pharmaceutique Merck gagnait 2,35% à 30,05 dollars. Ses actionnaires ont approuvé le projet de méga-fusion avec le groupe rival Schering-Plough (+1,96% à 26,56 dollars), qui doit donner naissance au numéro deux mondial du secteur.
Dans le secteur automobile, Ford gagnait 1,36% à 8,18 dollars. Le Sénat américain a décidé d'injecter deux milliards supplémentaires dans le programme de "prime à la casse", dont les fonds avaient été épuisés en une seule semaine.
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,860% contre 3,746% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,599% contre 4,517% la veille.