Les marchés actions en Europe font l'objet de prises de bénéfices. Paris a inscrit hier un nouveau plus haut 2009 à 3505,84 points. C'est notamment le cas du secteur automobile, particulièrement bien orienté lundi. En Europe, BMW est ainsi dans le rouge malgré des résultats supérieurs aux attentes. A Paris, BNP Paribas échappe à la baisse grâce à une performance trimestrielle supérieure aux anticipations. Vers 12h30, l'indice CAC 40 recule de 0,73% à 3452,45 points et le FTSE Eurofirst perd 0,73% à 1999,98 points.
En Allemagne, BMW (- 3,05% à 20,36 euros) fait l'objet de prises de bénéfices comme l'ensemble du secteur automobile en Europe. Le fabricant de voitures de luxe vient pourtant de publier des résultats supérieurs aux attentes au titre du deuxième trimestre. Conséquence de la crise économique, le nombre de voitures vendues par firme de Stuttgart a baissé de 20% alors que, la taille du gâteau diminuant, la concurrence s'est intensifiée. Depuis le début de l'année, l'action BMW a progressé d'environ 45%.
A Paris, BNP Paribas échappe à la baisse. Le titre grappille 0,06% à 52,56 euros à la faveur de résultats supérieurs aux attentes. Le groupe a publié un bénéfice net de 1,604 milliard d'euros, en hausse de 6,6% au deuxième trimestre, contre 1,55 milliard d'euros sur les trois premiers mois de l'année. Le groupe bancaire profite de la contribution de Fortis, qui explique cette progression du résultat. Le résultat net intègre en effet une contribution de 261 millions d'euros de la filiale belge.
EDF cède 1,70% à 34,345 euros alors que le gouvernement a annoncé que le prix de l'électricité pour les particuliers allait être revalorisé de 1,9% à partir du 15 août. En moyenne, en tenant compte des clients professionnels, c'est dire les entreprises, les tarifs administrés de vente de l'électricité devraient augmenter de 2,3 %. Selon le gouvernement, cette hausse intervient dans un « contexte de relance des investissements dans le système électrique ».
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% dans la zone euro en juin 2009 par rapport à mai 2009. En mai, les prix étaient restés stables. En juin 2009 comparé à juin 2008, les prix à la production industrielle ont reculé de 6,6%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent le revenu et la consommation des ménages au mois de juin à 14h30 et les promesses de ventes immobilières au mois de juin à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4393 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.