Les marchés européens ont finalement clôturé à proximité de l'équilibre après avoir été victimes de prises de bénéfices en cours de séance. Les indices ont été soutenus par la résistance de Wall Street qui a bénéficié d'indicateurs économiques de bon augure : hausse des dépenses des ménages et des promesses de ventes dans l'immobilier. A Paris, BNP Paribas a surperformé le marché grâce des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,04% à 3476,37 points et le FTSE Eurotop 100 sur une perte de 0,32% à 2008,15 points.
En Allemagne, BMW (- 1,19% à 20,75 euros) a fait l'objet de prises de bénéfices comme l'ensemble du secteur automobile en Europe. Le fabricant de voitures de luxe vient pourtant de publier des résultats supérieurs aux attentes au titre du deuxième trimestre. Conséquence de la crise économique, le nombre de voitures vendues par firme de Stuttgart a baissé de 20% alors que, la taille du gâteau diminuant, la concurrence s'est intensifiée. Depuis le début de l'année, l'action BMW a progressé d'environ 45%.
A Paris, BNP Paribas a échappé à la baisse. Le titre a gagné 0,32% à 52,70 euros à la faveur de résultats supérieurs aux attentes. Le groupe a publié un bénéfice net de 1,604 milliard d'euros, en hausse de 6,6% au deuxième trimestre, contre 1,55 milliard d'euros sur les trois premiers mois de l'année. Le groupe bancaire profite de la contribution de Fortis, qui explique cette progression du résultat. Le résultat net intègre en effet une contribution de 261 millions d'euros de la filiale belge.
En revanche, EDF a cédé 1,28% à 34,59 euros alors que le gouvernement a annoncé que le prix de l'électricité pour les particuliers allait être revalorisé de 1,9% à partir du 15 août. En moyenne, en tenant compte des clients professionnels, c'est dire les entreprises, les tarifs administrés de vente de l'électricité devraient augmenter de 2,3 %. Selon le gouvernement, cette hausse intervient dans un « contexte de relance des investissements dans le système électrique ».
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% dans la zone euro en juin 2009 par rapport à mai 2009. En mai, les prix étaient restés stables. En juin 2009 comparé à juin 2008, les prix à la production industrielle ont reculé de 6,6%.
Les dépenses des ménages ont progressé de 0,4% au mois de juin aux Etats-Unis, alors que le marché tablait sur un chiffre de 0,3%. Les revenus ont baissé de 1,3% alors qu'ils étaient attendus en baisse de 1%.
Les promesses de ventes immobilières ont enregistré une hausse de 3,6% au mois de juin aux Etats-Unis, selon les chiffres publiés par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR). L'indice des promesses de vente a atteint 94,6 contre 91,3 (révisé de 90,7) au mois de mai. Le consensus s'élevait à +0,6%.
A la clôture, l'euro cote 1,4404 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.