Les marchés américains ont rebondi grâce aux bons résultats des sociétés. En cours de séance, le Nasdaq Composite a franchi la barre symbolique des 2000 points pour la première fois depuis octobre. Des sociétés aussi diverses que Motorola (télécoms), Colgate-Palmolive (produits d'hygiène) ou Visa (finance) ont dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au sein du Dow Jones, ExxonMobil est l'une des rares valeurs en baisse en raison d'une performance trimestrielle décevante. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,92% à 9154,46 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 0,84% à 1984,30.
Cette journée est décidément consacrée aux bonnes surprises dans le secteur des équipementiers télécoms des deux côtés de l'Atlantique. Après Alcatel-Lucent, c'est au tour de Motorola (+ 9,44% à 7,19 dollars) d'annoncer un retour aux bénéfices. Le groupe américain a bénéficié des réductions de coûts et des ventes de téléphones portables supérieures aux attentes. L'autre bonne nouvelle est venue de la génération de cash flow opérationnel qui s'est élevée à 150 millions de dollars. Motorola a en plus annoncé qu'il devrait continuer à dégager des cash flow positifs au second semestre.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage ont atteint 584 000 aux Etats-Unis la semaine dernière, après un chiffre de 559 000 (révisé de 554 000) la semaine précédente. Les analystes tablaient sur un chiffre de 575 000 la semaine dernière.
Les valeurs à suivre
COLGATE-PALMOLIVE
Colgate-Palmolive a enregistré un bénéfice de 561,6 millions d'euros ou 1,07 dollar par action au deuxième trimestre, contre 493,8 millions de dollars ou 92 cents par action un an auparavant. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 1,05 dollar. Le fabricant américain de produits d'hygiène et d'entretien de la maison a bénéficié de son programme d'économies de coûts. En revanche, les ventes ont diminué de 5,5% en données publiées à 3 745 millions de dollars. Elles ont toutefois progressé de 6% sur un an en excluant l'effet de change.
EXXONMOBIL
Exxon Mobil a publié un bénéfice net inférieur aux attentes au deuxième trimestre. Le bénéfice net du plus important groupe pétrolier privé mondial a en effet reculé de 66% à 3,95 milliards de dollars, ou 81 cents par action, contre 11,68 milliards ou 2,22 dollars par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 84 cents, soit 18 cents de moins que le consensus Thomson Reuters. Le groupe a été affecté par la récession mondiale qui a réduit la demande de pétrole, mais également par la baisse des prix et des marges.
GOODYEAR
Goodyear Tire & Rubber a enregistré une perte nette de 221 millions de dollars, soit 92 cents par action au deuxième trimestre, contre un bénéfice de 75 millions ou 31 cents par action un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le premier fabricant américain de pneumatiques enregistre une perte par action de 35 cents. Son chiffre d'affaires trimestriel a chuté de 25% à 3,94 milliards de dollars, contre 3,8 milliards attendus par le marché. Le groupe a été touché par la crise en Amérique du Nord et en Europe.
MERCK
Sanofi-aventis et Merck & Co ont annoncé avoir signé un accord au terme duquel Merck vendra à Sanofi-aventis sa participation de 50% dans leur joint-venture de santé animale, Merial, pour un montant de 4 milliards de dollars en numéraire. A la finalisation de cette transaction, Sanofi-aventis détiendra 100% de Merial. Le prix d'acquisition valorise Merial sur la base de 3 fois le chiffre d'affaires 2008 et 10,2 fois le résultat avant intérêts et impôts 2008 (EBIT).
MOTOROLA
Motorola a présenté un bénéfice net surprise au deuxième trimestre grâce à des réductions de coûts et des ventes de téléphones portables supérieures aux attentes. Le groupe a affiché un bénéfice net de 26 millions de dollars, soit 1 cent par action, au deuxième trimestre, contre 4 millions de dollars, un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le groupe a essuyé une perte de 1 cent par action, à comparer avec un consensus Thomson Reuters de - 4 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 32% à 5,5 milliards de dollars.
NYSE EURONEXT
NYSE-Euronext a essuyé une perte nette de 182 millions de dollars, soit 70 cents par action, contre un bénéfice de 195 millions de dollars, ou 73 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments non exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 51 cents. Les analystes visaient un bénéfice par action de 45 cents. La place boursière a enregistré une charge exceptionnelle de 442 millions de dollars liée à des frais de fusion et à des suppressions de postes. Le chiffre d'affaires brut a augmenté de 10% à 1,125 milliards de dollars.
TRAVELERS
L'assureur Travelers, nouveau membre du Dow Jones, a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes. Au deuxième trimestre, le bénéfice net s'est inscrit en recul à 740 millions de dollars, soit 1,27 dollar par action, contre 942 millions de dollars, ou 1,54 dollar par action, un an plus tôt. Son résultat opérationnel, qui exclut les éléments exceptionnels, s'est élevé à 1,25 dollar par action, soit 3 cents de moins que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé d'environ 2% à 6,16 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.