Les marchés actions subissent de légères prises de bénéfices. La prudence des investisseurs s'explique également par le fait qu'ils attendent la publication à 14h30 de la croissance américaine au deuxième trimestre. Sur le plan des sociétés, la nouvelle vague de résultats qui vient de toucher la cote surprend agréablement les investisseurs. Les actions de PPR, Schneider ou encore de JCDecaux sont très bien orientées. En revanche, Total, le poids lourd du CAC, perd plus de 3%. Vers 12h30, l'indice CAC 40 cède 0,17% à 3429,61 points et le FTSE Eurotop 100 0,45% à 1990,31 points.
PPR (+ 9,78% à 78 euros) affiche la plus forte progression de l'indice CAC 40, soutenu par des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Le groupe de luxe et de distribution a en particulier maintenu sa marge opérationnelle grâce aux mesures de réductions des coûts. En effet, si le résultat opérationnel courant a reculé de 4,8% à 707 millions d'euros, le taux de rentabilité opérationnelle est, lui, resté pratiquement stable à 7,7%. PPR a souligné que Fnac, Conforama et Redcats avaient affiché une stabilité de leur rentabilité.
En revanche, Air France-KLM (-5,38% à 8,712 euros) ferme la marché du principal indice parisien en raison d'une perte trimestrielle plus lourde que prévu. Le transporteur aérien a essuyé une perte d'exploitation courante de 496 millions d'euros au premier trimestre, clos fin juin, dont 252 millions d'euros s'explique par l'impact négatif des couvertures carburant. Le groupe avait dégagé un bénéfice opérationnel courant de 201 millions, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une perte opérationnelle de 266 millions d'euros.
Sur le marché SRD, JCDecaux bondit de 12,75% à 14,19 euros car le groupe de communication extérieure vient de présenter une marge opérationnelle semestrielle supérieure aux attentes des analystes. Fortis, qui vient de relever sa recommandation d'Alléger à Conserver, explique cette surperformance par l'efficacité du groupe dans le domaine de la réduction des coûts. L'analyste a abandonné son opinion négative car il juge que le point bas de l'activité a été touché au deuxième trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à -0,6% en juillet 2009, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. En juin, le taux était de -0,1%.
Le taux de chômage de la zone euro s'est établi à 9,4% en juin 2009, contre 9,3% en mai. Il était de 7,5% en juin 2008. Il s'agit du taux le plus élevé dans la zone euro depuis dix ans.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent la première estimation de la croissance au deuxième trimestre à 14h30 et l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour le mois de juillet à 15h45.
Ce matin, l'euro cote 1,4111 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.