Ce sont finalement les prises de bénéfices qui l'ont emporté sur les marchés européens, mais de peu. Les indices ont été pénalisés par les valeurs pétrolières. Eni a ainsi déçu en réduisant son dividende et Total en annonçant une baisse plus importante que prévu de sa production. Mais plusieurs grands noms de la cote française ont dévoilé des performances rassurantes et ont fini en nette hausse. Au sein de l'indice CAC 40, c'est le cas de PPR, Vallourec, Michelin et Schneider. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,27% à 3426,27 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,53% à 1988,74 points.
Si cette saison des résultats se déroule mieux que prévu pour de nombreux secteurs, ce n'est pas le cas pour le secteur pétrolier. A Milan, l'action ENI a perdu 8,31% à 16,23 euros après avoir annoncé une réduction surprise de son dividende. Hier, ExxonMobil, le géant du secteur avait affiché l'une des rares baisses du Dow Jones en raison de résultats décevants. A Paris, Total a affiché l'une des plus fortes baisses du marché en raison de la baisse plus important qu'anticipé de sa production d'hydrocarbures au deuxième trimestre.
A Paris, PPR (+ 10,05% à 78,19 euros) a affiché la plus forte progression de l'indice CAC 40, soutenu par des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Le groupe de luxe et de distribution a en particulier maintenu sa marge opérationnelle grâce aux mesures de réductions des coûts. En effet, si le résultat opérationnel courant a reculé de 4,8% à 707 millions d'euros, le taux de rentabilité opérationnelle est, lui, resté pratiquement stable à 7,7%. PPR a souligné que Fnac, Conforama et Redcats avaient affiché une stabilité de leur rentabilité.
En revanche, Air France-KLM (- 4,08% à 8,831 euros) ferme la marché du principal indice parisien en raison d'une perte trimestrielle plus lourde que prévu. Le transporteur aérien a essuyé une perte d'exploitation courante de 496 millions d'euros au premier trimestre, clos fin juin, dont 252 millions d'euros s'explique par l'impact négatif des couvertures carburant. Le groupe avait dégagé un bénéfice opérationnel courant de 201 millions, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une perte opérationnelle de 266 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à -0,6% en juillet 2009, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'Office statistique des communautés européennes. En juin, le taux était de -0,1%.
Le taux de chômage de la zone euro s'est établi à 9,4% en juin 2009, contre 9,3% en mai. Il était de 7,5% en juin 2008. Il s'agit du taux le plus élevé dans la zone euro depuis dix ans.
Le PIB américain a reculé de 1% au deuxième trimestre, soit moins qu'attendu. Le consensus s'établissait en effet à -1,5%. En revanche, le chiffre du premier trimestre a été révisé de -5,5% à -6,4%.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago, qui mesure l'activité économique dans la région de Chicago, s'est établi à 43,4 au mois de juillet contre 39,9 au mois de juin. Les économistes tablaient sur un chiffre de 43.
A la clôture, l'euro cote 1,4231 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.