Les marchés européens sont attendus en hausse. Ce matin, les places asiatiques ont affiché leur huitième séance consécutive de hausse. Le début de séance va être animé par la réaction des investisseurs aux résultats d'entreprise. En Europe, le groupe d'ingénierie ABB et la banque Credit Suisse ont présenté les leurs. A Paris, le groupe de communication Publicis et le parapétrolier Technip ont aussi fait part de leurs résultats trimestriels. Au plan économique, les investisseurs s'intéresseront à la conjoncture industrielle française et aux inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un pendu de 40 points : les cours ont ouvert au plus haut de la séance avant de corriger puis de repartir à la hausse en fin de séance afin de clôturer sur les plus hauts de la journée. L'analyse des chandeliers japonais met en avant un marché à la recherche d'un second souffle après une hausse de 400 points en ligne droite. L'apparition du pendu à connotation négative milite maintenant pour le début d'une phase de consolidation. Les vendeurs n'arrivent pas à reprendre le contrôle du marché mais freinent les acheteurs dans leur progression. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay conserve son biais neutre : la consolidation devrait se poursuivre.
Les valeurs à suivre
GAUSSIN
Gaussin a présenté un chiffre d'affaires de 3,71 millions d'euros au titre du 1er semestre 2009. «Dans un environnement économique perturbé, l'activité de Gaussin démontre une certaine résistance, en particulier grâce à son positionnement sur les secteurs du nucléaire et du transport maritime», estime le groupe dans un communiqué. Sur le plan des perspectives, Gaussin dit aborder la seconde partie de son exercice 2009 avec prudence, dans un environnement économique mondial toujours incertain.
INGENICO
Ingenico a enregistré au second trimestre un chiffre d'affaires en progression de 24% par rapport au premier trimestre 2009, à 175,7 millions d'euros. La croissance a été notamment portée par la région Chine/Asie Pacifique. A taux de change constant, les ventes reculent néanmoins de 3%. Les Etats Unis, l'Espagne, certains pays de l'Europe de l'Est, le Royaume Uni, et la Turquie "demeurent impactés par une situation économique dégradée", selon le groupe.
UNIBAIL-RODAMCO
Le résultat net récurrent par action du groupe Unibail-Rodamco est ressorti à 4,68 euros par action au premier semestre, en hausse de 7,8% par rapport au deuxième semestre 2008. Le consensus Reuters donnait un chiffre de 4,61 euros par action. L'actif net réévalué de liquidation totalement dilué s'élevait à 131,70 euros par action au 30 juin dernier contre 172 euros au 30 juin 2008. Côté perspectives, Unibail-Rodamco a réitéré son objectif de croissance du résultat net récurrent par action de 7% au plus en 2009.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
La Caisse des Dépôts (CDC) et Veolia Environnement sont entrés en négociations privilégiées en vue d'un rapprochement entre Transdev et Veolia Transport. "Ce projet de rapprochement doit permettre de créer une nouvelle entreprise, détenue à parité, qui constituera un leader mondial du transport public de voyageurs et pourra offrir le meilleur service aux collectivités territoriales", ont précisé la CDC et Veolia dans un communiqué commun. Cette opération serait réalisée par fusion entre Veolia Transport et Transdev, avec un équilibre actionnarial (50% / 50%), ont-ils ajouté.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie pour juillet / FRANCE
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h00
Ventes de logements existants pour le mois de juin / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,4244 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont fini en légère hausse. Paris a ainsi affiché sa huitième séance consécutive de progression après avoir passé l'essentiel de la séance en baisse. Les valeurs financières qui ont pesé sur les indices alors que les résultats en provenance de leurs consoeurs américaines, Morgan Stanley et Wells Fargo, ont déçu. A Paris, l'action Publicis a peu réagi à l'annonce de l'enregistrement d'une provision limitée liée à la faillite de GM. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,07% à 3305,07 points. Le FTSE Eurotop 100 a terminé à l'équilibre à 1904,13 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en ordre dispersé. D'un côté, le Nasdaq a été soutenu par les résultats largement supérieurs aux attentes d'Apple qui semble insensible à la crise. De l'autre, après les bons résultats de la semaine dernière dans le secteur bancaire, les performances de Morgan Stanley et Wells Fargo ont déçu les investisseurs. Mais c'est le secteur de l'énergie qui a le plus reculé dans le sillage des cours du pétrole. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,39% à 8881,26 points, tandis que le Nasdaq Composite s'est adjugé 0,53% à 1926,38 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.