Les marchés actions européens ont fini en légère hausse. Paris a ainsi affiché sa huitième séance consécutive de progression après avoir passé l'essentiel de la séance en baisse. Les valeurs financières qui ont pesé sur les indices alors que les résultats en provenance de leurs consoeurs américaines, Morgan Stanley et Wells Fargo, ont déçu. A Paris, l'action Publicis a peu réagi à l'annonce de l'enregistrement d'une provision limitée liée à la faillite de GM. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,07% à 3305,07 points. Le FTSE Eurotop 100 a terminé à l'équilibre à 1904,13 points.
A Londres, GlaxoSmithKline (+ 0,69% à 1152 pence) s'est retourné à la hausse après la publication d'un bénéfice net supérieur aux attentes au deuxième trimestre 2009 et la confirmation d'un bond des commandes de vaccins. Selon lui, ces commandes de vaccins, principalement contre la grippe A (H1N1), devraient soutenir les résultats du second semestre tandis que l'impact de la concurrence des génériques devrait s'atténuer.
Publicis (+ 0,02% à 22,01 euros) a fini pratiquement étale. Le groupe de communication, qui avait chiffré début juin son exposition au groupe en faillite, General Motors, à 55 millions d'euros, a annoncé la constitution d'une provision de 9 millions d'euros dans ses comptes du premier semestre. « Publicis Groupe a été réglé pour l'essentiel de ses créances existantes à la date du dépôt de bilan et GM s'est engagé à régler les créances d'honoraires émises avant la demande de protection au titre du chapitre 11 », a expliqué le groupe.
En tête du SRD, Faurecia a bondi de 9,42% à 7,937 euros, soutenu par plusieurs notes d'analystes après la publication de ses résultats du premier semestre hier. Bank of America-Merrill Lynch a ainsi relevé sa recommandation sur l'équipementier automobile de Sous-performance à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 7 à 12 euros. Le broker estime que les résultats semestriels ont montré que la consommation de trésorerie était sous contrôle, malgré l'important déclin des volumes, ce qui indique qu'une seconde augmentation de capital ne sera pas nécessaire.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'INSEE, la consommation des ménages en produits manufacturés a augmenté fortement en juin : +1,4%. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la consommation des ménages en produits manufacturés augmente de +0,7%, après +0,2% au premier trimestre. En juin, les ménages augmentent leurs dépenses dans les trois grands groupes de produits : la consommation de bien durables a progressé de 1,3%, la consommation de Textile cuir a augmenté de 3,6% et celle des autres biens manufacturés de 0,5%.
Les entrées de commandes dans l'industrie ont baissé de 0,2% dans la zone euro en mai 2009 comparé à avril 2009. Elles avaient diminué de 0,7% en avril. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 1,9%.
La semaine dernière, les stocks de brut aux Etats-Unis ont baissé de 1,8 million de barils alors que les économistes anticipaient une baisse de 2,1 millions de barils. Les stocks d'essence ont progressé de 800 000 barils, conformément aux attentes. Enfin, les stocks de produits distillés ont augmenté de 1,2 million de barils contre un consensus de 1,5 million de barils.
A la clôture, l'euro cote 1,4213 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.