Les marchés européens évoluent dans le rouge, victimes de prises de bénéfices après sept séances consécutives de hausse. Les marchés digèrent leurs récents gains même si les résultats des entreprises continuent d'être moins mauvais que prévu. Dans ce contexte, les évolutions sectorielles sont à l'opposé des séances précédentes, les valeurs défensives étant favorisées. A Paris, l'équipementier automobile Faurecia affiche la plus forte hausse grâce au soutien de Bank of America-Merrill Lynch. Vers 12h25, le CAC 40 perd 0,46% à 3287,58 points et le FTSE Eurotop 100 0,23% à 1899,21 points.
Publicis (+0,09% à 22,025 euros) est stable dans un marché parisien en baisse, victime de prises de bénéfices. Le groupe de communication, qui avait chiffré début juin son exposition au groupe en faillite, General Motors, à 55 millions d'euros, a annoncé la constitution d'une provision de 9 millions d'euros dans ses comptes du premier semestre. « Publicis Groupe a été réglé pour l'essentiel de ses créances existantes à la date du dépôt de bilan et GM s'est engagé à régler les créances d'honoraires émises avant la demande de protection au titre du chapitre 11 », a expliqué le groupe.
En tête du SRD, Faurecia bondit de 9,01% à 7,369 euros, soutenu par plusieurs notes d'analystes après la publication de ses résultats du premier semestre hier. Bank of America-Merrill Lynch a ainsi relevé sa recommandation sur l'équipementier automobile de Sous-performance à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 7 à 12 euros. Le broker estime que les résultats semestriels ont montré que la consommation de trésorerie était sous contrôle, malgré l'important déclin des volumes, ce qui indique qu'une seconde augmentation de capital ne sera pas nécessaire.
Imerys (+4,81% à 32,47 euros) évolue également à contre tendance. Le fabricant français de matériaux de construction profite du regain d'espoir suscité par la saison des résultats aux Etats-Unis. A ce jour, environ trois quart des résultats publiés sont ressortis supérieurs aux attentes ; une situation qui n'est pas arrivée depuis 1993. Surtout, le leader mondial des engins de chantiers Caterpillar a fait état de bénéfices trois fois plus importants que prévu, signe d'une amélioration, ou tout du moins, d'une stabilisation du marché mondial de la construction.
Les chiffres macroéconomiques
Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'INSEE, la consommation des ménages en produits manufacturés a augmenté fortement en juin : +1,4%. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la consommation des ménages en produits manufacturés augmente de +0,7%, après +0,2% au premier trimestre. En juin, les ménages augmentent leurs dépenses dans les trois grands groupes de produits : la consommation de bien durables a progressé de 1,3%, la consommation de Textile cuir a augmenté de 3,6% et celle des autres biens manufacturés de 0,5%.
Les entrées de commandes dans l'industrie ont baissé de 0,2% dans la zone euro en mai 2009 comparé à avril 2009. Elles avaient diminué de 0,7% en avril. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 1,9%.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4199 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.