Les marchés actions américains devraient ouvrir en légère hausse, au cours d'une séance qui devrait être animée par les nombreux résultats d'entreprises. Caterpillar et Coca-Cola devraient notamment soutenir la tendance après avoir respectivement relevé les prévisions et dépassé les attentes au deuxième trimestre. En revanche, Dupont a vu son bénéfice net lourdement chuter. Aucune publication macroéconomique d'importance n'est attendue. Les futures sur le Nasdaq100 et le S&P500 sont respectivement en hausse de 0,23% à 1544 points et de 0,45 % à 953,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont affiché une nouvelle séance de hausse; le Dow Jones affichant désormais un léger gain depuis le 1er janvier. Les indices ont été soutenus par CIT Group, qui a trouvé un accord qui devrait lui permettre d'éviter la faillite. Les investisseurs ont salué par ailleurs la hausse de l'indice des indicateurs avancés. Il s'agit du troisième mois consécutif de hausse pour cette statistique du Conference Board. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,19% à 8848,15 points et gagne 0,82% depuis le 1er janvier. L'indice Nasdaq Composite a gagné 1,20% à 1909,29 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique d'importance n'est attendue.
Les valeurs à suivre
CATERPILLAR
Caterpillar a relevé ses prévisions annuelles. Le groupe américain table désormais sur un bénéfice par action compris entre 1,15 et 2,25 dollars en 2009, contre 1,25 dollar par action attendu auparavant. Le leader mondial des engins de chantier attend également des revenus annuels compris entre 32 et 36 milliards de dollars, contre environ 35 milliards précédemment prévus. Caterpillar a enregistré un bénéfice net de 371 millions de dollars au deuxième trimestre, contre une perte nette de 112 millions de dollars au premier trimestre.
COCA-COLA
Coca-Cola a enregistré un bénéfice net de 2,04 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 43% sur un an, soit un bénéfice par action de 88 cents. Hors éléments exceptionnels, le BPA a atteint 92 cents, en recul de 9% en raison des effets de change défavorables. Le chiffre d'affaires a également chuté de 9% à 8,27 milliards de dollars. Le géant américain des boissons a déclaré être "en bonne voie" pour dégager 500 millions de dollars d'économies à l'HORIZON 2011, dont "plus de la moitié" d'ici la fin de l'année.
DUPONT
Le groupe chimique américain DuPont a réalisé au deuxième trimestre 2009 un bénéfice net en repli de 61%, pénalisé par la faiblesse de ses ventes liée à la crise économique mondiale et à des charges de restructuration. Les résultats ajustés dépassent cependant les attentes de Wall Street. Le bénéfice net s'est établi à 417 millions de dollars, ou 46 cents par action, contre 1,18 dollar par action un an pus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 24% à 7 milliards de dollars. Hors exceptionnels, le BPA ressort à 61 cents, contre 53 cents attendus par les analystes.
MERCK
Merck a publié un bénéfice net de 1,56 milliard de dollars au titre du deuxième trimestre 2009, contre 1,77 milliard de dollars sur la même période en 2008. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice atteint à 83 cents hors exceptionnels. Si ce chiffre accuse une baisse de 12%, il est toutefois ressorti supérieur au consensus qui s'élevait à 77 cents. Le groupe a par ailleurs confirmé sa prévision d'un bénéfice par action compris entre 3,15 et 3,30 dollars hors exceptionnels.
SCHERING-PLOUGH
Le laboratoire pharmaceutique américain Schering-Plough, qui vient d'être racheté par son rival Merck, a fait état d'une hausse de 49% de ses bénéfices au deuxième trimestre, soutenu par une réduction record de ses charges variables. Le bénéfice net s'est établi à 633 millions de dollars, ou 38 cents par action, contre 28 cents un an plus tôt. Hors exceptionnels, le BPA ressort à 46 cents contre un penny attendu par les analystes. La majorité des coûts était liée à l'acquisition d'Organon BioSciences en 2007.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.