Credit Suisse a réitéré son opinion Surperformance et son objectif de cours de 30 euros sur Atos Origin. Sa thèse d'investissement repose sur l'amélioration des marges de la SSII grâce au programme de restructuration et à la contribution plus importante de Worldline à partir de 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Atos Origin est l'un des principaux acteurs internationaux dans les domaines des services informatiques. La société a pour vocation d'aider ses clients à valoriser leurs projets par une meilleure utilisation de solutions de conseil, l'intégration de systèmes et l'infogérance. Le groupe opère principalement dans les secteurs des services publics, des services financiers, des industries de composants et manufactures et des télécoms/médias. Actuellement implantée dans plus de 40 pays à travers le monde, Atos Origin emploie plus de 50000 personnes. Atos Origin a conclu un accord de principe avec NYSE Euronext pour céder sa participation de 50% dans AtosEuronext Market Solutions, mais rachètera les activités liées à la compensation, au règlement-livraison et aux solutions de back office.
Les points forts de la valeur
- Le groupe présente un profil plus défensif que nombre de valeurs du secteur compte tenu de l'importante proportion (environ 60 %) de revenus récurrents dans son chiffre d'affaires (infogérance).
- Atos Origin est fréquemment l'objet de rumeurs de rachat. Le fonds d'investissement PAI Partners, premier actionnaire de la SSII, détient 22,61% du capital et des droits de vote.
- Le groupe a adopté une politique plus favorable aux actionnaires. Atos a proposé de verser un dividende à 0,40 euro par action au titre de l'exercice 2007. Auparavant, la SSII n'avait jamais distribué de dividende.
Les points faibles de la valeur
- Atos doit regagner la confiance des investisseurs après les difficultés rencontrées par la SSII en 2006, en particulier au Royaume-Uni, qui se sont traduites par plusieurs profit warnings. Pour se faire, Atos Origin a lancé dans un plan de transformation visant à dynamiser la croissance organique et améliorer l'efficacité opérationnelle.
- La SSII ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents.
- Plus généralement, Atos Origin, comme l'ensemble des sociétés du secteur, est confrontée à un ENVIRONNEMENT difficile marqué par une pression persistante sur les prix.
Comment suivre la valeur
- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine.
- Malgré la signature de nouveaux contrats et l'arrivée d'un nouveau président, Atos reste exposé aux risques qui pèsent sur le redressement attendu de sa filiale en Grande-Bretagne.
- Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés.
- La capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
En France, le Syntec estime que le secteur devrait résister cette année en affichant une croissance nulle. Il considère également que les applications à la demande (« SaaS », Software as a Service) devraient enregistrer une belle progression, même si les volumes sont encore limités. En Europe la situation est plus contrastée : le secteur devrait pâtir d'un léger recul en 2009 ; néanmoins certains marchés se porteront mieux que d'autres. Si l'Allemagne parvient à bien résister de même que la Grande-Bretagne, qui bénéficie du poids de l'infogérance (gestion des parcs informatiques des entreprises), l'activité devrait fortement reculer en Espagne. Sur le plan mondial, le cabinet Gartner prévoit que la demande de services informatiques devrait se replier de 1,7% en 2009, pour atteindre environ 800 milliards de dollars, du fait d'investissements moindres engagés par les entreprises. Ce recul reste toutefois limité grâce à l'infogérance qui procure des revenus récurrents. Néanmoins Gartner estime que certains clients devraient renégocier les contrats de façon à réduire les tarifs.