Un vent haussier a soufflé tout au long de la séance sur les marchés actions européens, qui ont clôturé dans le vert. Seul rendez-vous marquant de la séance, le discours du président de la Réserve fédérale américaine dans lequel Ben Bernanke a affiché un optimisme prudent, notant une « amélioration notable » mais fragile de la conjoncture. Le marché semble continuer à penser que le plus gros de la crise économique sont derrière nous. A la clôture, le CAC 40 gagnait 0,98% à 3 302,89 points tandis que l'Eurotop 100 s'accordait 0,74% à 1 904,11 points.
Volvo (- 1,44% à 51,50 euros) a enregistré une perte opérationnelle de 6,9 milliards de couronnes (629 millions d'euros) au deuxième trimestre 2009, supérieures aux prévisions du marché. Les analystes attendaient en effet en moyenne une perte de 4,7 milliards seulement. Le deuxième constructeur mondial de poids lourds avait réalisé un bénéfice de 7,2 milliards de couronnes sur la même période un an plus tôt. "Au deuxième trimestre, la faiblesse de la demande s'est poursuivie sur à peu près tous les marchés de Volvo Group", a souligné le PDG du groupe, Leif Johansson.
Soitec a perdu 5,26% à 6,32 euros après avoir dévoilé une croissance séquentielle des ventes de plus de 20%, comme annoncé fin juin à la plus grande joie des investisseurs. Toutefois la visibilité reste limitée et le groupe ne se hasarde pas à communiquer d'objectifs annuels. Une grande inconnue demeure : le comportement de la demande finale. En effet, la reprise de l'activité Soitec s'explique par le restockage de ses clients, mais le consommateur sera-t-il lui au rendez vous ? En attendant, ce redressement des ventes fait les affaires des actionnaires : le titre a gagné 60% en un mois.
Faurecia a chuté de 1,89% à 6,76 euros, les investisseurs semblant échaudés par les résultats du premier semestre. L'équipementier automobile a annoncé une perte nette de 364,6 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 4,38 milliards d'euros, en baisse de 33,6%. La perte opérationnelle a atteint 187,3 millions, contre un résultat positif de 90,3 millions sur la même période en 2008. Elle s'est toutefois réduite à 27,6 millions au deuxième trimestre, à comparer à 159,7 millions d'euros au premier trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre macro-économique n'était attendu aujourd'hui.
A la clôture, l'euro cotait 1,4204 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.