Les marchés actions européens ont affiché leur sixième séance consécutive de progression. Les investisseurs continuent de jouer une reprise économique prochaine. Ils ont donc délaissé les valeurs défensives, en particulier celles appartenant aux secteurs de l'agroalimentaire et des télécoms. A Paris, Vivendi a fini en forte hausse après l'annonce de l'interruption des discussions pour prendre une participation majoritaire dans les actifs télécoms africains de Zain. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,63% à 3270,94 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 1,15% à 1890,21 points.
En Allemagne, Continental a bondi de 13,15% à 27,44 euros, après avoir annoncé un retour aux bénéfices au second trimestre. L'équipementier automobile allemand a dégagé un bénéfice avant impôt et intérêts de 38,8 millions d'euros, contre une perte de 165 millions d'euros le trimestre précédent. "Continental a atteint ses objectifs opérationnels malgré des conditions extrêmement difficiles sur ses marchés et un avenir toujours incertain", s'est félicité le président du directoire, Karl-Thomas Neumann, cité dans un communiqué.
A Paris, Vivendi (+ 4,04% à 18,16 euros) a affiché l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 après l'annonce de l'interruption des discussions avec le groupe koweitien Zain pour l'acquisition d'une participation majoritaire dans ses activités de télécommunications en Afrique. Le prix semble être à l'origine de l'échec de cette transaction. Comme ses concurrents occidentaux dans la téléphonie, Vivendi est à la recherche de relais de croissance dans les pays émergents. Le groupe français est déjà présent en Afrique à travers Maroc Telecom, dont il détient 53% du capital.
Pour sa part, Essilor a gagné 1,84% à 36,62 euros, soutenu par plusieurs notes d'analystes après la publication de son chiffre d'affaires du premier semestre. Natixis a ainsi réapprécié son objectif de cours sur le titre de 35 à 38 euros, en maintenant sa recommandation Achat. Société Générale a également relevé sa recommandation sur Essilor de Conserver à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 33 à 42 euros. Le broker souligne que le groupe a créé la surprise en réussissant à maintenir son taux de marge malgré une croissance interne légèrement négative.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis a enregistré une hausse de 0,7% au mois de juin selon les chiffres publiés par le Conference Board. Au mois de mai, il avait progressé de 1,3%. Cet indice a connu une hausse de 4,1% en rythme annuel sur le premier semestre de l'année 2009.
A la clôture, l'euro cote 1,4211 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.